Ils n'ont pas travaillé hier et envisagent de poursuivre leur mouvement aujourd'hui. Environ un millier de travailleurs du secteur de mise en boîte de poisson refuse que leurs conditions salariales soient ignorées. Ils constatent ne pas avoir reçu la rémunération, qui devrait être alignée sur la co-relativité salariale. «À l'époque où ils travaillaient pour une autre entreprise, un accord collectif avait été signé. Cependant, il est clair que leur salaire n'a pas été ajusté sous cet accord. Selon l'article 26, tout travail de valeur égale doit être rémunéré équitablement», explique Reeaz Chuttoo, président de la Confédération des travailleurs et travailleuses des secteurs public et privé (CTSP).
Ce qui démotive encore davantage les travailleurs, c'est que les nouveaux employés perçoivent un salaire supérieur à celui des travailleurs de longue date de l'entreprise. «Les employés ont exprimé leur sentiment d'humiliation et cette situation les affecte moralement. Conformément à l'article 12 (3) de la loi sur la santé et la sécurité, ils ont donc décidé de cesser immédiatement le travail.» La balle, poursuit Reeaz Chuttoo, est maintenant dans le camp de la direction. «Nous lui avons demandé de revoir ses chiffres.» Il rappelle que ce problème n'est pas nouveau. «L'usine a été rachetée par un nouvel acquéreur. La CTSP a rencontré le nouveau directeur pour lui rappeler l'importance du respect des droits salariaux. Celui-ci avait promis de corriger toutes les anomalies, mais aucune action n'a suivi...»
Le président de la CTSP souligne que l'employeur s'est limité aux recommandations des Remuneration Orders (RO). «La direction a même affirmé que les travailleurs sont mieux rémunérés que ce que le RO prévoit.» Néanmoins, une réunion a eu lieu hier avec la direction, des représentants du ministère du Travail et le syndicat. «La direction a organisé un appel en visioconférence pour s'adresser à nous. Les employés ont clairement exprimé leur intention de ne pas reprendre le travail tant que des actions concrètes ne seront pas prises. La direction a répondu qu'elle allait consulter son service juridique et reviendrait vers nous.» Reeaz Chuttoo espère que les employés bénéficieront d'une structure salariale actualisée et que ceux ayant droit à une rémunération correspondant à la co-relativité salariale obtiendront satisfaction. Nous sommes dans l'attente d'une réaction de l'entreprise sur cette affaire.
Reeaz Chuttoo, accompagné de certains employés de l'entreprise et d'employés du ministère du Travail, participe à une visioconférence avec les responsables de la compagnie dans le but de débloquer la situation