Un ancien policier arrêté: «Depi 10 an dan pouvwar (...) pa'nn fer nanye»
Trois individus ont été placés en état d'arrestation hier pour «rogue and vagabond» dans le sillage des incidents survenus à Gros-Billot la veille. Il s'agit de Kamal Jeetun, Avinash Seechurn et Rakesh Kissoon. Tous trois se sont rendus au poste de police de Rose-Belle avec leur homme de loi, Me Ritesh Sumputh, pour les besoins de l'enquête. Lors de leur audition, ils ont fait valoir leur droit au silence. Après leur interrogatoire, les suspects ont été conduits au tribunal de Mahébourg pour leur inculpation provisoire.
Les trois suspects sont soupçonnés d'avoir semé le trouble lors d'une réunion privée des partisans de l'Alliance Lepep, à Gros-Billot, dans la soirée du 28 octobre, une vidéo relative à l'incident - mais floue - circulant sur les réseaux sociaux depuis lundi soir. Une équipe qui était en patrouille dans la région de Rose-Belle a reçu un appel venant de la salle des opérations de la Southern Division et les agents ont reçu l'ordre de se rendre à Samputh Lane, Gros-Billot, suite à une plainte concernant une perturbation.
Une fois sur place, la police dit avoir croisé les trois suspects, qui semblaient être sous l'influence de l'alcool. Apparemment, ils proféraient des in- jures à l'encontre du député de la circonscription Vieux-Grand-Port-Rose-Belle et ministre de l'Agro-industrie sortant, Mahen Seeruttun. Ce dernier se trouvait dans la réunion en compagnie de ses colistiers Kalpana Koonjoo-Shah, ministre sortante de l'Égalité des genres, et Randhir Man- nick. Rakesh Kissoon, un ancien policier qui a eu des démêlés avec la justice, aurait lancé : «Depi 10 an dan pouvwar, enn g*** pa'nn fer nanye, ladrog partou. L******** bizin reponn mwa, mo pou koup p****-la, mo pou gard li.»* L'un des trois accusés filmaitla scène et lançait aussi apparemment des insultes à l'encontre de Mahen Seeruttun.
Contacté à ce propos, Mahen Seeruttun estime que c'est une mise en scène qui a été orchestrée par le camp adverse. *«Leur intention était de créer un buzz et de susciter un sentiment selon lequel il y a des anormalités. C'est un signe de panique et de faiblesse après le succès de notre rassemblement à Nouvelle-France dimanche. Il ne faut pas oublier qu'en 2014, il y a eu de graves incidents lorsque nos adversaires ont senti que le terrain glissait. Je condamne et déplore ces actes, affirme le ministre sortant. D'ajouter: «Ces individus semblaient être sous l'emprise de l'alcool, l'un d'eux filmait la scène. Il y a des personnes prêtes à recevoir la vidéo afin de la rendre virale par la suite. Je préconise de mener une campagne dans le calme et j'ai demandé à mes partisans de ne pas se laisser entraîner dans cette provocation.»)