Un scandale financier secoue le handball camerounais alors que les Lions Indomptables n'ont toujours pas perçu leurs primes, dix mois après leur participation à la Coupe d'Afrique des Nations 2024 en Égypte. Cette situation met en lumière les dysfonctionnements au sein de la FECAHAND (Fédération Camerounaise de Handball) et soulève des questions sur la gestion des fonds alloués au sport national.
L'équipe nationale, qui a défendu les couleurs du Cameroun lors de la CAN 2024, se retrouve dans une situation ubuesque : les joueurs n'ont reçu que 10.000 FCFA chacun, somme destinée uniquement à couvrir leurs frais de taxi le jour de leur retour à Yaoundé. Cette révélation contraste drastiquement avec les primes promises de 1.800.000 FCFA par joueur, initialement prévues dans le budget de la compétition.
Les difficultés avaient commencé bien avant le tournoi. Pendant leur stage de préparation, qui s'est étendu sur près de trois mois (de novembre à janvier), les joueurs ont dû faire face à des conditions d'entraînement précaires : absence d'eau, pas d'indemnités de transport pour les séances externes, et des conditions de voyage qualifiées d'exécrables.
Malgré ces obstacles, les handballeurs camerounais ont fait preuve d'un patriotisme exemplaire, choisissant de ne pas réclamer leurs dues avant la compétition pour préserver l'honneur du pays. Cette décision était motivée par les promesses des responsables de la FECAHAND, qui avaient présenté un budget détaillé lors d'une réunion à leur hôtel en Égypte.
Le silence assourdissant du Ministère des Sports et de la FECAHAND face à cette situation soulève des interrogations sur la transparence dans la gestion des fonds destinés au sport. Les promesses non tenues comprennent non seulement les primes de participation mais également les primes de stage, laissant les athlètes dans une situation financière précaire.
Cette affaire met en lumière les défis structurels auxquels fait face le sport camerounais, particulièrement dans les disciplines moins médiatisées que le football. Elle soulève également des questions sur la nécessité d'une réforme profonde dans la gestion des fédérations sportives nationales.