Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, à travers la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) a animé une conférence de presse, le mardi 29 octobre 2024, à Ouagadougou sur l'opérationnalisation du Régime d'assurance maladie universelle (RAMU).
Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale réunit les conditions pour une meilleure prise en charge sanitaire des travailleurs. Dans cette optique, en collaboration avec la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU), le ministère a animé une conférence de presse dans la matinée du mardi 29 octobre 2024 à Ouagadougou sur l'opérationnalisation du Régime d'assurance maladie universelle (RAMU) au Burkina Faso. Le directeur général de la CNAMU, Soumaila Gamsonré a indiqué que l'objectif du RAMU est de réduire le taux de paiement direct des prestations de soins de santé par les ménages, contribuer à la transformation et à l'efficience du système de santé et d'assurer une paix durable par la justice sociale.
Selon le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, le décret portant définition du panier de soins du RAMU prévoit des prestations éligibles, des prestations soumises à accord préalable et des exclusions, les assurés doivent payer un ticket modérateur de 30% afin de bénéficier des prestations du RAMU.
« Ce système couvre les travailleurs du secteur public et les travailleurs salariés régis par le Code du travail, les travailleurs indépendants du secteur formel et de ceux de l'économie informelle, les bénéficiaires des pensions ou rentes et les personnes indigentes », a-t-il précisé. En outre, il a confié que les cotisations prévues au RAMU pour les agents publics de l'Etat ainsi que les travailleurs salariés et assimilés, le taux de cotisation mensuelle due est fixé à 5% des rémunérations brutes, réparties à raison de 2,5% à la charge de l'employeur (public ou privé) et 2,5% à la charge de l'agent (public ou privé).
M. Bazié a précisé que pour les travailleurs indépendants du secteur formel, la cotisation est de 15 000 F CFA par mois, les travailleurs indépendants de l'économie informelle, les cotisations sont de 4 000 F CFA par mois, les personnes indigentes, l'Etat paye leur cotisation à raison de 4 000 F CFA par mois. Quant aux bénéficiaires des pensions ou des rentes, le taux de cotisation mensuel est fixé à 2% de la pension ou de la rente.
Il a aussi signifié que depuis l'adoption de la loi instituant le RAMU en 2015 jusqu'en 2023, seulement deux décrets d'application de cette loi avaient été adoptés et en vue d'opérationnaliser le régime d'assurance maladie universelle, six autres décrets d'application prioritaires de la loi ont été identifiés dont l'adoption permettrait de poursuivre l'opérationnalisation du RAMU. « Le paiement de la cotisation par l'assuré ou pour son compte, lui permet de bénéficier d'une couverture sanitaire pour lui et les membres de sa famille à charge », a-t-il relevé.
A la question de la presse de connaitre les défis que rencontre cette structure, le ministre de la Santé, Robert Kargougou a cité la mobilisation des ressources financières, le déploiement du dispositif d'affiliation et d'immatriculation des assurés, le renforcement du plateau technique pour plus de qualité des prestations de soins de santé.