Matam — La situation hydraulique, due au changement climatique, à laquelle fait face la région de Matam (nord), avec le débordement du fleuve Sénégal doit inciter à une révision du calendrier scolaire et tout ce qui est lié aux pratiques pédagogiques, a estimé, mardi, Cheikh Mbow, le président de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'école publique (COSYDEP).
"Toutes ces perturbations que nous sommes en train de suivre nous invitent à revoir notre calendrier scolaire, car depuis des décennies, l'école ouvre ses portes dans la première semaine du mois d'octobre, alors que notre écosystème est fortement impacté et perturbé", a-t-il dit, lors de l'assemblée générale de l'antenne régionale de la COSYDEP.
Selon Cheikh Mbow, tous ces facteurs doivent inciter les acteurs à "repenser les programmes et les curricula, les finalités du système éducatif et tout ce qui lié aux pratiques pédagogiques mises en place".
Le président de la COSYDEP a également suggéré plusieurs alternatives qui s'offrent aux acteurs pour un système éducatif mieux organisé, en plus de plaider pour la mise en place de mécanismes de prévention et de gestion des crises liées au changements climatique.
"Il y a l'intelligence artificielle qui s'invite à nous, l'enseignement à distance qui devient aujourd'hui une réalité et la digitalisation. Nous devons faire en sorte que nos écoles puissent répondre aux normes pour pouvoir bénéficier de ces alternatives, car nous sommes dans un écosystème qui est fortement impacté", a-t-il indiqué.
Ces outils et instruments alternatifs permettent, selon lui, aux acteurs "de rester debout même en situation de crise".
Cheikh Mbow estime qu'en attendant que tout cela soit mis en place, l'urgence est d'accompagner les communautés à libérer les écoles des eaux et à soutenir au plan social les cibles plus vulnérables, notamment les enfants et vieilles personnes.
Il juge également urgent de mutualiser les ressources entre les différents services déconcentrés, afin que les enseignements et apprentissages puissent se poursuivre.