L'ONG se dit persuadée que les principes de la bonne administration de la justice et du droit de la défense seront préservés par le tribunal, conformément aux lois du pays et aux instruments juridiques internationaux sur les droits de l'homme.
L'organisation non-gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, l'Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), plaide pour la tenue d'un procès juste et équitable en faveur de Patrick Lokala, responsable du média YouTube dénommé Télé News RDC basé à Kinshasa.
Cette ONG, qui réitère conséquemment son voeu de voir le journaliste comparaître en homme libre en bénéficiant d'une liberté provisoire, se dit persuadée que les principes de la bonne administration de la justice et du droit de la défense seront préservés par le Tribunal, conformément aux lois du pays et aux instruments juridiques internationaux sur les droits de l'homme.
L'Olpa note, en effet, que lors de l'audience foraine du Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe du 24 octobre 2024, siégeant en matière pénale dans la chambre I, le journaliste a comparu sous réserve assisté de ses conseils Nico Mbikayi, Aristote Tshibuabua, Félix Opanga et Pascal Mpoyi, respectivement avocats au barreau de Kinshasa/Matete et Gombe.
Ces derniers, a précisé cette ONG, ont déploré le non-respect du délai de 8 jours francs en vue de préparer leurs moyens de défense. "Une position soutenue par le ministère public représenté par le procureur Bashonga", a précisé l'Olpa. Et d'indiquer que le président Ngandu Kalemba du Tribunal de paix a décidé de renvoyer l'affaire au 7 novembre 2024 en vue de permettre aux avocats du journaliste de préparer leurs moyens.
L'ONG signale que le journaliste Patrick Lokala fait l'objet des poursuites dans deux dossiers distincts. La première affaire enregistrée sous le RP 31865/I, a-t-elle expliqué, l'oppose à Christian Lusakueno, directeur général de radio Top Congo FM. Lusakueno l'accuse d'imputations dommageables pour des insultes sur internet après des critiques sur une mission d'audit de l'Inspection générale des finances à la Générale des carrières et des mines transformée en contrat de consultance.
La seconde affaire enregistrée sous le RP 31870/I oppose Patrick Lokala au Conseil supérieur de la magistrature(CSM). Il est accusé d'outrage aux magistrats, de faux en écriture et propagation de faux bruits, après la diffusion des émissions où le journaliste brandissait un document reprenant des noms des présumés faux magistrats nommés par le CSM alors qu'ils n'auraient pas concouru aux épreuves organisées à l'intention des candidats à la magistrature.
L'ONG rappelle que Patrick Lokala a été interpellé, le 7 octobre 2024, à son domicile situé dans la commune de Matete puis conduit au cachot du Parquet de Grande instance de Kinshasa/Gombe où il est placé sous mandat d'arrêt provisoire.