Rome — L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des agences des Nations unies à Rome, Youssef Balla, a plaidé, mardi, pour le renforcement des politiques de suivi et d'évaluation du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Présidant une table-ronde sur l'évaluation à mi-parcours du plan stratégique du PAM (2022-2025), organisée lundi et mardi à Rome, M. Balla a appelé le PAM à renforcer ses politiques de suivi et d'évaluation, en vue de prioriser la conformité aux normes anti-fraude et aux principes humanitaires dans ses partenariats, et ce dans le cadre d'élaboration de sa nouvelle stratégie.
M. Balla a, dans ce sens, souligné l'importance d'"assurer un suivi rigoureux des recommandations issues d'évaluation des plans stratégiques du PAM, notamment l'évaluation de synthèse sur les partenaires coopérants".
Il a de même appelé à apporter des "contributions substantielles" au processus d'élaboration de la nouvelle stratégie prévue l'année prochaine.
A cet égard, le diplomate marocain a mis l'accent sur la pertinence du plan stratégique du PAM, en insistant sur l'importance d'une meilleure articulation des avantages comparatifs du PAM, permettant une priorisation plus stratégique des interventions de l'agence au niveau des pays concernés.
Concernant l'évaluation de synthèse sur le bilan de la collaboration du PAM avec les partenaires coopérants, il souligné l'importance d'une analyse de données fiables et de la transparence pour aborder les risques identifiés dans la gestion des partenaires.
M. Balla s'est attardé sur "les préoccupations liées aux pratiques frauduleuses de certains partenaires compromettant l'intégrité des mécanismes d'évaluation", insistant sur la nécessité d'adopter des "mesures anti-fraude strictes et correctives immédiates" en cas de pratiques frauduleuses.
Il a également formulé des commentaires et des recommandations concernant l'évaluation des plans stratégiques de pays concernant le Rwanda et le Mali.
S'agissant du Rwanda, M. Balla a salué les interventions du PAM en matière de sécurité alimentaire, de nutrition et d'inclusion des petits exploitants, tout en encourageant une plus grande intégration des considérations liées au genre et la mobilisation des financements nécessaires pour la mise en oeuvre de l'action du PAM dans ce pays.
Pour le Mali, il s'est félicité des mesures d'adaptation du PAM face aux besoins croissants, notamment dans le domaine de la résilience, et a encouragé le renforcement des capacités et la mobilisation des financements flexibles pour s'attaquer aux vulnérabilités transfrontalières dans la région du Sahel.
Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des activités du Conseil d'administration du PAM, a également permis aux membres dudit conseil de discuter des moyens permettant de renforcer la transparence, la redevabilité et l'alignement des partenariats et des plans stratégiques des pays du PAM sur les principes humanitaires fondamentaux.