Grève à l'université publique et au centre hospitalier de Brazzaville, arriérés de pensions et de salaires dans les mairies, pénuries de carburant dans les stations-service... la situation économique et sociale du pays se dégrade. Ces derniers temps, plusieurs mouvements de l'opposition ont pointé du doigt la mauvaise gestion des gouvernants.
Dans un quartier populaire de Brazzaville, Vivien Romain Manangou, enseignant de droit à l'université publique et dirigeant du parti d'opposition MDPC ne mâche pas les mots. Il rappelle que l'université et le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville sont en grève à cause de salaires impayés.
Pour lui, le système a failli : « Aujourd'hui, l'échec d'une forme de gouvernance est patent. Aujourd'hui personne ne peut le contester sinon être de mauvaise foi et manquer d'amour pour son pays. Sinon, quel que soit son positionnement politique, on est obligé de constater l'échec des politiques gouvernementales », a-t-il déclaré.
Dans une déclaration commune, les partis membres du Collectif de l'opposition au Congo dénoncent « le chaos ». Clément Miérassa et Destin Gavet font partie de ce mouvement. « Le pays est mort. Il est en faillite, il est dans le chaos. Les Congolais savent qu'il y a des grèves par-ci et de la grogne par là. Figurez-vous qu'à la mairie de Ouesso, les arriérés de salaires remontent à 120 mois, soit 10 ans. C'est du jamais vu dans un pays au monde », a dénoncé Clément Mierassa. « Aujourd'hui, tout le monde reconnaît que le pays est à terre », a affirmé Destin Gavet.
La situation est aussi décriée par la société civile, mais le gouvernement et le parti au pouvoir n'ont pas réagi aux déclarations des opposants.