Au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR) continuent leurs exactions contre les civils dans l'est de l'état d'al-Jazira, où les victimes se comptent par dizaines, sans qu'aucun bilan précis ou définitif n'ait été communiqué. Au même moment, les craintes s'accentuent à propos de la poursuite du conflit soudanais qui dure depuis plus d'un an et demi, alors qu'une nouvelle milice est même entrée en jeu dans l'est du Soudan.
C'est un développement qui risque de compliquer davantage encore la situation à l'est du Soudan, une région, de plus en plus, entrainée dans cette guerre atroce qui a causé la mort de milliers de personnes et qui a déplacé 14 millions de Soudanais.
La nouvelle milice qui se fait appeler « Bataillon de l'Est » a été entrainée en Érythrée voisine et a annoncé dans un communiqué consulté par notre journaliste Houda Ibrahim qu'elle se déployait dans l'État de Kassala, adjacent de l'État de la mer Rouge.
Un soutien de l'armée
Le Bataillon de l'Est est dirigé par le général al Amine Daoud Mahmoud et intervient depuis peu dans la région orientale, à la limite de l'état d'al-Jazira. Elle opère en coordination avec l'armée soudanaise dirigée par le général Abdelfattah el Burhane.
Le but assumé par cette force, est, selon son communiqué, de « protéger le territoire de l'est du Soudan en soutien à l'armée ». Ce Bataillon de l'Est fait partie d'une poignée de nouvelles milices apparues au Soudan après avoir reçu une formation en Érythrée.
Leur apparition suscite des craintes quant à l'implication de nouvelles factions armées dans le conflit. L'armée soudanaise possède le soutien du président érythréen Isaias Afwerki. Il a récemment déclaré à la presse soudanaise que « seule l'armée est capable de reconstruire le Soudan ».