Madagascar: Un label présenté à la COP16 pour un reboisement vraiment durable

Un projet de reboisement dans le district de Muhanga. Dans l’ensemble, les taux de reboisement et de boisement sont estimés à 24 pour cent de la couverture forestière totale. (Photo d'illustration)

Un label pour mieux planter les arbres. Développé par le Botanic Gardens Conservation International, le label TGBS, pour « The Global Biodiversity Standard », a été présenté cette semaine à la COP16, en Colombie. Certaines forêts en Inde, au Brésil, où à Madagascar sont en cours de labellisation.

Quel intérêt de replanter des millions d'arbres chaque année, à travers la planète, si le suivi de leur croissance n'est pas garanti ou s'ils partent en fumée, quelques mois après avoir été plantés ?

Afin de mesurer les résultats des projets de restauration et promouvoir surtout une restauration « intelligente » de la biodiversité, un nouveau label vient d'être créé. Partout autour du globe, de nombreux projets de plantations d'arbres sont menés, chaque jour, notamment à Madagascar.

Avec plus ou moins de résultats, constate Narindra Ramahefamanana, écologiste au Missouri Botanical Garden à Madagascar : « On ne va pas se mentir : la plupart de ces plantations échouent, voire pire : elles peuvent avoir des impacts négatifs sur la biodiversité, quand le projet utilise par exemple des espèces qui ne sont pas natives du milieu, soit des essences qui sont invasives pour l'écosystème, soit inutiles pour la faune autochtone, c'est-à-dire qui ne nourrissent pas les animaux de la zone. »

Le label « The Global Biodiversity Standard », financé par le gouvernement britannique via le fond Darwin Initiative Extra, a justement été créé pour améliorer les pratiques, faire avancer les normes de restauration de la biodiversité mondiale, et rendre plus efficaces les reboisements.

Mieux respecter la biodiversité locale

Narindra Ramahefamanana coordonne les évaluations du label TGBS sur l'île. Elle revient d'une semaine d'évaluations de la forêt humide d'Ambatotsirongorongo, une aire protégée dans le Grand sud, proche de Fort Dauphin, premier site du pays à avoir demandé à être labellisé. « Notre principe, c'est "un bon arbre, au bon endroit, pour un impact positif sur la biodiversité". Qui peut être intéressé par ce nouveau label ? Eh bien, toutes les personnes qui plantent des arbres, notamment le secteur privé. »

Un label qui pourrait ainsi intéresser les entreprises qui participent aux projets de restauration forestière ou plantation d'arbres, pour pouvoir prouver que leurs actions entreprises sont durables, faites avec rigueur et qualité, qu'elles ont des impacts positifs sur la biodiversité.

Avec sa méthodologie rigoureuse pour encadrer, évaluer et certifier les projets de plantation d'arbres, le TGBS vise à devenir la référence en matière de label, pour garantir une régénération holistique de la planète.

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