Guinée: Résultat de l'évaluation des partis politiques - « Les problèmes identifiés témoignent d'une faiblesse structurelle de.... », selon Mamadou Saliou Barry

30 Octobre 2024

La suspension de certains partis politiques continue de susciter des réactions au niveau des acteurs sociopolitiques. C'est le cas notamment de cet activiste de la société civile guinéenne que nous avons interrogé ce mercredi 30 octobre octobre 2024, qui a estimé que la décision du Ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation de suspendre quelques partis, soulève des préoccupations légitimes.

Mamadou Saliou Barry, coordinateur national de la Maison des Associations et ONG de Guinée précise tout de même que la suspension et la dissolution des partis peuvent en effet menacer la paix sociale en Guinée.

<< La décision du MATD de suspendre plusieurs partis soulève des préoccupations légitimes. Les problèmes identifiés, tels que le manque de sièges, l'absence de comptes bancaires et des nominations basées sur des critères ethniques, témoignent d'une faiblesse structurelle dans notre paysage politique. Bien que ces préoccupations soient valables et nécessitent une attention, la manière dont elles sont traitées doit respecter les principes démocratique. La dissolution et la suspension de partis peuvent, en effet, menacer la paix sociale en Guinée. L'exclusion de certaines voix peut entraîner des frustrations et nuire à la pluralité, élément essentiel d'une démocratie saine >>, a-t-il souligné.

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Il renchérit en indiquant qu'il est important que ces mesures ne soient pas perçues comme des actions répressives.

<< Il est crucial que ces mesures ne soient pas perçues comme des actions répressives, mais plutôt comme une invitation à une réforme constructive au sein des partis politiques. En tant que coordinateur de la MAOG, je crois fermement que la société civile a un rôle clé à jouer dans ce contexte. Nous devons promouvoir un dialogue ouvert entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile. En encourageant des formations sur la bonne gouvernance et la transparence, nous pouvons renforcer la capacité des partis à répondre aux critères établis. Un appel à la concertation est essentiel: impliquer tous les acteurs dans cette transition politique garantira que toutes les voix soient entendues et que nous avancions vers un système politique plus inclusif et représentatif >>, préconise-t-il.

Il termine ces propos en soulignant que bien que la démarche du ministère soit motivée par des préoccupations de gouvernance, il est impératif d'adopter une approche équilibrée qui préserve l'inclusivité et favorise le dialogue.

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