Réunis récemment à Ouesso dans le département de la Sangha, les membres du comité Tri national de planification et d'exécution du Tri national Dja-Odzala-Minkébé (CTPE-Tridom) ont recommandé la révision de l'accord Tridom et la mise en place d'un mécanisme de gestion des conflits homme-faune.
Ils ont également requis la réhabilitation des postes transfrontaliers de l'espace Tridom, le développement d'une stratégie d'éco-tourisme dans le Tridom, la mise en place d'une stratégie d'exécution du plan de travail et du budget, la prise en compte des questions du développement durable, l'élaboration des protocoles indispensables au bon fonctionnement de l'accord.
Le comité du Tridom a aussi recommandé la sensibilisation et la formation des différents acteurs par segment du paysage Tridom sur les dispositions de l'accord et la création d'une plateforme de concertation des élus locaux. Les participants ont suivi plusieurs communications peu avant des travaux en groupes.
La réunion du comité du Tridom s'inscrit dans le cadre de la ré-opérationnalisation des organes de l'accord. Elle a été organisée par le secrétariat exécutif de la Commission des forêts d'Afrique centrale en partenariat avec la coopération technique allemande à travers le projet « Biodiversité et développement durable du paysage Tri national Dja-Odzala-Minkébé.
La rencontre visait à élaborer un projet de plan de travail biannuel consolidé, discuter du protocole d'organisation et de réalisation des patrouilles dans les aires protégées situées au-delà de 20 km de part et d'autre de la frontière y compris les procédures judiciaires, de faire un état des lieux des postes Tridom et tenir à disposition un recueil des lois sur la gestion des ressources forestières des pays du Tridom.
Notons que le Tridom concerne trois pays d'Afrique centrale, à savoir le Cameroun, la République du Congo et le Gabon. Il représente avec les aires protégées qui le constituent 7,5% du Bassin du Congo, reconnu comme le deuxième poumon vert planétaire après l'Amazonie en Amérique latine.