Les déplacés de Rhoe dans le territoire de Djugu (Ituri) disent vivre dans des conditions difficiles et demandent à la MONUSCO de mobiliser ses partenaires humanitaires en leur faveur.
Ces personnes ont adressé leurs doléances à une équipe de la mission onusienne qui s'est rendue la semaine dernière dans cette zone.
Selon les délégués de ces déplacés, plus de 9000 abris en bâches construits dans ce site sont déjà vétustes.
Les installations hygiéniques y sont également hors d'usage. Ce qui accentue la vulnérabilité de ces personnes déplacées abandonnées.
Une latrine dessert en moyenne 100 personnes, d'autres sont complètement bouchées et dégagent une odeur nauséabonde.
A cela s'ajoute le problème d'abris construits en bâches qui suintent à chaque tombée de la pluie.
« Nous avons besoins de neuf mille dix-huit abris en bâche qu'on doit nous donner. Ça fait six ans que nous sommes sous des bâches qui ne sont pas réhabilitées. Quand il pleut, nous avons vraiment des sérieux problèmes. Nous avons aussi besoins des latrines et des douches. Il nous faut aussi 1300 latrines. Mais aussi des douches. La plupart des latrines sont déjà remplies, et puis nous n'avons pas moyen de faire autrement. C'est vraiment un réel souci dans le camp », a déclaré Samuel Mugisa, gestionnaire du site.
La MONUSCO a promis de porter leurs doléances aux autorités compétentes. Le site des déplacés de Rhoe compte plus 29 000 ménages.