Suite à la vidéo montrant la torture de l'artiste Longuè Longuè, la Plateforme pour un État de droit exige une enquête internationale et dénonce l'inaction des instances internationales face aux violations des droits humains au Cameroun.
Une semaine après la diffusion des images choquantes montrant Simon Longkana Agno, alias Longuè Longuè, victime de sévices, les défenseurs des droits humains montent au créneau. Lors d'une conférence de presse tenue le 29 octobre à Douala, la Plateforme d'avocats bénévoles et des organisations de la société civile a appelé à l'intervention urgente des instances internationales.
Me Alice Nkom, coordonnatrice des avocats volontaires, ainsi que d'autres figures de premier plan comme Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du REDHAC, exigent l'implication du Pr Rémy Ngoy Lumbu, commissaire en charge du Cameroun, et d'Alice Jill Edwards, rapporteure spéciale de l'ONU sur la torture.
La Plateforme rappelle les engagements internationaux du Cameroun, notamment la Convention contre la torture ratifiée en 1986 et l'article 5 de la Charte africaine des droits de l'homme. Malgré ces engagements, les pratiques de torture persistent depuis plus de vingt ans, citant plusieurs cas emblématiques comme ceux de Samuel Wazizi et Mamadou Mota.
Les organisations réclament une mission d'enquête conjointe ONU-CADHP sur toutes les allégations de torture, promettant de saisir les mécanismes internationaux pour les victimes consentantes.