L'Afrique connaît la croissance démographique la plus importante au monde. Considérée comme un atout pour le développement du continent, cette croissance exerce, par contre, une pression sur les systèmes éducatifs des pays.
Neuf millions de salles de classe supplémentaires doivent être construites en Afrique d'ici à 2030 pour atteindre l'objectif de scolarisation universelle. Couvrir ce besoin permettrait à ce continent d'absorber les nouvelles entrées dans son système éducatif, indique la Banque mondiale (BM). Dans son rapport semestriel « Africa's pulse : transformer l'éducation pour une croissance inclusive », l'institution financière estime à 170 millions le nombre d'enfants qui entreront dans le système scolaire sur la même période.
En vue d'accueillir de manière efficiente le flux de nouveaux élèves, la BM invite les Etats à investir dans l'expansion des infrastructures, entre autres. Parmi les défis auxquels l'Afrique est confrontée, la Banque cite le déficit en personnel enseignant. D'ici à 2030, l'Afrique doit recruter 11 millions d'enseignants en accordant une attention particulière à l'enseignement secondaire. La qualité de l'offre de formation est également un point névralgique. Bien que l'Afrique connaît la plus forte croissance démographique, elle a la main-d'oeuvre la moins qualifiée au monde.
D'où investir à la fois dans l'acquisition des compétences de base (lecture, écriture et calcul) et des compétences professionnelles chez les jeunes. Pour la BM, le continent africain a tout à gagner à combler ses lacunes actuelles en matière d'éducation. L'amélioration de l'éducation est positivement associée à la croissance économique, dans la mesure où elle contribue à l'autonomisation des personnes, à la santé de la population ainsi qu'à la réduction des conflits.