Le Comité laïc de coordination (CLC) a affirmé, mardi 29 octobre, son opposition à l'idée de révision de la Constitution de la RDC.
Cette structure catholique a exposé son point de vue dans un communiqué signé respectivement mardi dernier par ses cadres Justin Okana, Isidore Ndaywel et Franklin Mbokolo.
Dans le même communiqué, le CLC a jugé inopportun dans les circonstances actuelles d'amorcer un débat public sur la révision ou le changement de la Constitution :
« On ne peut pas ouvrir un front constitutionnel sur des fronts militaire, humanitaire et social. Le faire, ne pourrait que conduire à une fragilisation dangereuse de la société et de l'ensemble de structures de l'Etat. Sans oublier que les blessures électorales ne sont pas totalement cicatrisées ».
D'après, les membres du CLC, l'exaspération que ce projet suscite semble être, pour l'essentiel, le rejet d'une imposition, mais surtout la crainte qu'il ne serve d'alibi à la transformation du second mandat du président à se pérenniser au pouvoir.
Dans ce cas, cette organisation en appelle une fois de plus à un dialogue des forces politiques et sociales, avec des objectifs clairement définis, en tenant compte des paramètres du moment, et de la nécessité d'une pédagogie conséquente.
Les signataires du communiqué soulignent qu'il n'est pas tard de planifier ce qu'ils qualifient de « notre devenir, avec courage et détermination, loin des agendas cachés et d'une rhétorique vaine tissée des procès d'intention ».
Cependant, selon eux, la société n'est pas condamnée à la léthargie.
Ils estiment par ailleurs que la mise en place d'une nouvelle Constitution ou la révision de celle qui existe, ne pourrait être initiée que par le souverain primaire.