« Il n'y aura plus de délestage durant les heures de travail. Les coupures d'électricité ont lieu la nuit durant les heures de sommeil ». L'annonce du président Andry Rajoelina après la réunion qu'il a tenue avec les responsables de la Jirama était attendue et même si elle ne résout pas les épreuves rencontrées par les Tananariviens, elle soulagera les difficultés de la population laborieuse qui était au bord de l'implosion.
Pour ce faire, il a annoncé des solutions concrètes qui avaient déjà été avancées auparavant, mais qui n'ont pas été réalisées. Maintenant, les consommateurs attendent la suite de cette prise de décision du chef de l'État et espèrent qu'elle sera vraiment suivie d'effets. La tension dans la capitale était palpable ces derniers jours et nul ne sait si cela désamorcera les mouvements de contestation qui se sont développés ces dernières semaines.
Une prise de décision drastique du président
Le chef de l'État avait déjà parlé auparavant de mettre en service toutes les centrales thermiques pour réduire les délestages, et ce quoiqu'il en coûte à l'État. Il a notamment parlé d'une grosse turbine qui consomme 300 millions d'ariary de carburants pour cinq heures d'électricité. Mais il précise que ce sont des solutions d'urgence et que la construction d'une centrale solaire produisant 20 mégawatts est en cours.
Maintenant, c'est le résultat de toutes ces annonces que les consommateurs attendent. Le pouvoir a pris la mesure du mécontentement de la population qui ne pouvait plus supporter ces coupures d'électricité, touchant pour une grande partie d'entre elles ses outils de production. Les manifestations ont jusqu'à présent été contenues, mais elles étaient en train de prendre une tournure dangereuse. A partir de demain, on verra si les paroles du chef de l'État seront suivies d'effet, mais il sait que les Tananariviens ne se bernent plus d'illusion.