Hier matin, aux alentours de 8h30, un événement tragique s'est déroulé au Centre Spécial d'Aguerrissement Opérationnel (CSAO) de Beroroha, à quelques kilomètres de la ville de Beroroha. Un coup de feu a retenti et a provoqué la stupéfaction parmi les gendarmes présents. Selon les informations recueillies, un jeune gendarme stagiaire aurait tiré à bout portant sur son supérieur, un capitaine commandant du centre, avec une arme de type Kalachnikov.
Le capitaine a été atteint d'une balle qui a pénétré dans son dos et est ressorti au niveau du thorax, le blessant mortellement. Après son acte, le gendarme stagiaire a retourné son arme contre lui-même, mais il a survécu à sa tentative. Gravement blessé et inconscient, il a été transporté à l'hôpital pour recevoir des soins.
Le gendarme stagiaire venait d'arriver au camp ce matin-là. Il est entré sans attirer l'attention particulière de ses collègues. Dès son arrivée, il s'est rendu directement dans le bureau de son supérieur et peu de temps après le coup de feu a été entendu. Les autres gendarmes, alertés par la déflagration, se sont précipités pour découvrir une scène tragique : le corps sans vie du capitaine et le stagiaire gravement blessé, baignant dans son sang, l'arme utilisée reposant à proximité.
Une enquête a été immédiatement ouverte pour déterminer les causes exactes de cet acte dramatique. Aucune information officielle n'a encore été communiquée sur les raisons précises qui auraient poussé ce gendarme stagiaire à agir de la sorte. Toutefois, des rumeurs circulent au sein du camp, suggérant qu'un conflit aurait pu exister entre le capitaine et le stagiaire, décrit par certains comme étant d'un caractère difficile.
Le CSAO de Beroroha est un centre de formation essentiel pour les gendarmes malgaches. Il est équipé pour former et préparer les gendarmes aux missions de lutte contre l'insécurité dans des zones qualifiées de « rouges », principalement pour contrer les actes de banditisme des dahalo. Une centaine de gendarmes sont actuellement affectés dans ce centre, et des installations similaires existent également dans les régions Androy et Anosy, avec d'autres centres inaugurés à Imanombo et Maromby.
Cet incident tragique met en lumière le climat de tension qui peut régner dans des centres où la pression est forte pour préparer les forces de l'ordre à des missions délicates. Les résultats de l'enquête devraient permettre de clarifier les circonstances de ce drame et d'éviter, espérons-le, de futurs drames.