Tunis — Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué, mercredi soir, une visite non annoncée à Henchir Chaâl et Bir Ali Ben Khalifa, dans le gouvernorat de Sfax, avant de se rendre à Kairouan.
Le chef de l'Etat a souligné "qu'il est hors de question de renoncer à ce qui appartient au peuple tunisien", assurant que la lutte contre la corruption se poursuivra "sans relâche", selon un communiqué publié par la présidence de la République.
Au cours de ces trois visites, Kaïs Saïed a rencontré les habitants et écouté leurs préoccupations tout en insistant l'engagement à réaliser les aspirations légitimes des citoyens dans toutes les régions du pays.
Lors de sa visite à Henchir Chaâl (Gouvernorat de Sfax), le président de la République s'est rendu dans un dépôt d'appareils défectueux où il critiqué la négligence des responsables et l'absence d'entretien des équipements appartenant à ce domaine agricole.
Une réunion a été organisée à cette occasion avec les gestionnaires du domaine où le président a souligné que la corruption financière et administrative impacté le rendement de cette ferme, affaibli son potentiel d'emploi et provoqué la régression de ses cheptels ovin et bovin.
La guerre contre la corruption n'est pas seulement un slogan, a-t-il soutenu avant d'affirmer que l'Etat n'a aucune intention de céder le domaine de Henchir Chaâl comme certains le souhaitent et le planifient à travers des appels d'offres arrangés par les lobbies.
Considéré comme la deuxième plus grande plantation d'oliviers dans le monde, Henchir Chaâl s'étend sur une superficie de 5187,24 hectares et emploie 435 agents permanents et 385 travailleurs occasionnels.
Propriété de l'Etat tunisien qui en assure la gestion; de la cueillette, au suivi agricole à l'extraction de l'huile d'olive, Henchir Chaâl connait actuellement certaines difficultés.
Lors de sa visite au gouvernorat de Kairouan, le président Saïed s'est rendu aux bassins des Aghlabides où il a pris connaissance de l'état de ce monument historique inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Accompagné des représentants des autorités locales, le président de la République a annoncé que des fonds ont été rassemblés pour effectuer les travaux de réhabilitation nécessaires du monument sous la supervision de l'ingénierie militaire.
Le chef de l'Etat a à cette occasion dénoncé la dilapidation de l'argent public consacré à ce monument depuis 2017 appelant à ce propos à accélérer les phases d'étude et d'élaboration de rapports pour entamer la réalisation, d'autant plus que la Tunisie possède les compétences nécessaires pour mener à bien ces travaux sans l'aide des experts étrangers.