Depuis plusieurs jours, les personnes souffrant d'insuffisance rénale nécessitant une dialyse subissent des perturbations dans leur quotidien à l'hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle. La cause principale évoquée est le manque de personnel et les personnes dialysées espèrent qu'une solution sera rapidement trouvée.
C'est notamment le cas de ce patient, qui prend la parole au nom de ses collègues. Il explique que ce problème persiste depuis un certain temps. «Les sessions sont censées démarrer à 6 heures du matin mais elles ne commencent finalement qu'à 7 h 30, voire 8 heures. Ce retard entraîne des inconvénients : non seulement les patients programmés pour la dernière session finissent très tard mais certains ressentent la faim sans pouvoir manger immédiatement. Il faut aussi noter le manque de personnel.» Ce malade espère que la direction de l'hôpital trouvera une solution dans les plus brefs délais.
De son côté, Bose Soonarane, secrétaire de la Renal Disease Patient's Association, partage le ressenti des patients car le manque de personnel est un problème répandu dans plusieurs institutions de santé. «Certains membres du personnel ont été transférés, d'autres ont reçu des promotions et sont désormais responsables d'autres unités de santé, laissant les patients en subir les conséquences.»
Il précise qu'une soixantaine de patients font les frais de ce manque de personnel quotidiennement. «Ils nous ont informés qu'il n'y a que trois infirmiers pour assurer des sessions de dialyse, qui accueillent au moins 27 patients chacune. Le branchement prend cinq à six minutes par patient, ce qui prolonge considérablement la procédure.» Certains patients lui ont également signalé les difficultés de transport à la fin des sessions, ce qui entraîne des attentes prolongées.
À l'hôpital, la direction est bien consciente de ce problème. «En cette période festive, le manque de personnel s'accentue : beaucoup ont fait valoir leur droit aux congés pour s'occuper de leur famille et de leur foyer, et ceux en poste ne souhaitent pas forcément faire des heures supplémentaires. Cependant, nous cherchons activement une solution pour éviter que les patients ne soient pénalisés», indique-t-on.
Les responsables reconnaissent également que le retard des sessions est un réel souci. «L'infirmier en charge doit préparer les solutions nécessaires à la dialyse. Auparavant, il diluait les produits la veille, mais les nouvelles directives précisent que cela doit se faire une heure avant l'administration. Or, étant le seul responsable de cette tâche et finissant tard le soir, il ne peut commencer plus tôt pour effectuer cette dilution.» Les responsables étudient actuellement toutes les solutions possibles afin de résoudre ce problème dans les meilleurs délais pour le bien-être des patients.