Matam — Le procès du médecin-chef du district sanitaire de Matam (nord), docteur Alioune Badara Mbacké a été renvoyé au jeudi 7 novembre pour cause d'absence de la plaignante, Dieynaba Sangaré, son ex-épouse.
Le prévenu Alioune Badara Mbacké est accusé de coups et blessures volontaires sur la personne de Dieynaba Sangaré, ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
L'absence de la plaignante au tribunal a poussé le juge à renvoyer le procès, exigeant la présence à la barre de l'accusatrice pour qu'il y ait "un débat contradictoire entre les deux parties".
Pour la présence de Dieynaba Sangaré, le juge dit avoir ordonné l'extraction de cette dernière actuellement incarcérée à la Maison d'arrêt pour femmes de Liberté 6, à Dakar.
Les trois autres prévenus dans cette affaire sont poursuivis pour enlèvement, séquestration et non-assistance à une personne en danger.
En plus du renvoi de l'affaire, le prévenu a vu le juge lui refuser sa demande de liberté provisoire. Un refus fondé sur "une absence de garantie et de probables troubles à l'ordre public".
De son côté, le représentant de l'avocat du médecin-chef a tenté de convaincre le juge de libérer son client de manière provisoire.
Selon lui, il n'a "aucune raison de sortir du pays, car étant fonctionnaire en plus, il doit sauver des vies surtout en cette période où il est appelé à porter secours aux sinistrés" de la crue du fleuve Sénégal.
Une forte présence des éléments du commissariat de police de Matam et une mobilisation du personnel de santé ont été notées au tribunal d'instance de Matam.