Ce vendredi 1 novembre, l'Algérie célèbre le 70e anniversaire du début de la guerre d'indépendance qui a duré sept ans, entre 1954 et 1962. Plusieurs festivités officielles sont prévues dans le pays, dont une parade militaire à Alger. Les jeunes Algériens restent partagés sur la question de la mémoire.
L'enseignement de l'histoire de la guerre d'indépendance est obligatoire à tous les niveaux scolaires en Algérie. Pour Farid, jeune enseignant, il est important de célébrer la date du 1eᣴ novembre 1954. « Nos aïeux se sont levés tels un seul homme pour que l'Algérie puisse vivre libre et indépendante. Aujourd'hui, 70 ans après, notre pays a parcouru un chemin très dense et a évolué dans tous les domaines. Parmi les acquis aussi de l'indépendance, il y a, outre l'éducation, une santé aussi, gratuite », dit-il.
Hamida, libraire, pense au contraire qu'il faut dépasser la question de la mémoire et se concentrer sur le développement du pays. Elle assure qu'il « y a beaucoup de choses qui commencent à être entreprises, la jeunesse algérienne qui représente quand même le futur de la Nation. Il y a des jeunes qui ressentent un mal-être. L'Algérie, ça reste une nation assez jeune, 70 ans, ce n'est vraiment pas beaucoup. La vieille génération qui voulait quand même rester accroché à ses postes, mais aujourd'hui, c'est en train de disparaître de plus en plus. »
De son côté, Dahmane, étudiant en informatique, n'a qu'une seule obsession, quitter le pays : « Je veux vivre ailleurs qu'en Algérie. Quand je terminerai mes études, je sais que je ne vais pas trouver le travail que je veux. Et puis je ne me retrouve pas avec la mentalité des gens d'ici. Les questions qui relèvent de l'Histoire ne m'intéressent pas. »