La République démocratique du Congo a lancé ce jeudi 31 octobre dans le sud-ouest du pays, aux portes de la capitale Kinshasa, la campagne de vaccination contre le paludisme. Avec près de 25 000 morts l'an dernier à travers le pays, d'après les chiffres officiels, le paludisme est un fléau sanitaire en RDC. Les autorités espèrent inverser la tendance avec le vaccin, notamment auprès des plus jeunes.
Pour l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), l'introduction de ce vaccin administré en quatre doses constitue une avancée significative, fruit de près de trois décennies de recherche.
Dans la localité de Mbanza - Ngungu, dans l'ouest du pays, le gouvernement était représenté par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Romain Tshikaya : « Jusqu'à présent les efforts de lutte ont été centrés sur la distribution des moustiquaires, la pulvérisation intra domiciliaires imprégnés d'insecticide et le traitement rapide des cas. Cependant, ces mesures n'ont pas suffi à endiguer l'épidémie. L'introduction de ce vaccin constitue donc une avancée majeure dans notre stratégie. »
Protéger les enfants
Cible principale du vaccin : les enfants. En RDC, les moins de 5 ans sont les plus touchés par le paludisme et représentent entre 50 % et 70 % des décès. Pour Romain Tshikaya, il faut maintenant convaincre les populations de l'utilité du vaccin : « Nous devons sensibiliser la population sur l'importance de la vaccination et mobiliser toutes les parties prenantes pour que chaque enfant puisse bénéficier de cette protection. »
La RDC est l'État le plus frappé par le paludisme sur le continent africain, après le Nigeria. Les deux pays représentent 40 % des cas à travers le monde. Aujourd'hui, la RDC est le 15e pays africain à adopter le vaccin antipaludique.