En République démocratique du Congo, le gouvernement a dévoilé à l'Assemblée nationale son projet de loi de finances pour l'exercice 2025. Un budget ambitieux qui reflète les grandes priorités du pays, allant du renforcement des infrastructures au soutien à l'agriculture, en passant par l'amélioration de la sécurité et de l'éducation. Ce projet de budget est soumis à l'examen de la Chambre basse du Parlement et les débats ont débuté jeudi 31 octobre.
Ce projet de loi de finances, présenté par la Première ministre congolaise Judith Suminwa Tuluka devant l'Assemblée nationale, s'élève à près de 50 milliards de francs congolais, soit environ 16,8 milliards de dollars américains : 21,6 % d'augmentation en un an.
Parmi les changements saillants, l'augmentation des dépenses d'investissement dans des secteurs clés. Ces fonds visent à soutenir des projets stratégiques tels que la construction du port en eaux profondes de Banana, et la modernisation des aéroports nationaux.
Parmi les priorités, la sécurité et l'agriculture
La sécurité reste aussi une priorité pour le gouvernement, avec une hausse de 25 % des crédits alloués à ce secteur. Le pays fait face à plusieurs fronts dans sa partie orientale, avec l'avancée du M23 soutenu par Kigali, l'activisme des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ou encore des milices du groupe armée Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
L'agriculture, la pêche et l'élevage bénéficient également d'un coup de pouce budgétaire, avec un accroissement de 16,4 % par rapport à l'exercice précédent. Les dépenses dites exceptionnelles, quant à elles, s'élèvent à environ 490 millions de dollars, pour financer des initiatives telles que le recensement de la population.
Critiques de l'opposition
Un projet de loi de finances critiqué par l'opposition. Le député Matata Ponyo, par exemple, a notamment dénoncé le niveau de corruption, le manque de respect de la chaîne de la dépense et l'indépendance de la banque centrale. Beaucoup de points qui plombent, d'après lui, la crédibilité des chiffres avancés.