Un budget de 120 millions USD est nécessaire pour réhabiliter la centrale hydroélectrique de Tshopo 1 et construire celle de Tshopo 2, ont rapporté les participants à une réunion présidée par le ministre de la Justice abordant la problématique d'approvisionnement électrique de la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo.
« Nous avons reçu des assurances du ministre de la Justice concernant l'accompagnement des fonds FRIVAO pour l'indemnisation. Une partie de ces fonds sera affectée à la population de Kisangani, qui a un besoin urgent d'électricité. Nous partons sur une enveloppe de 120 millions de dollars américains pour la réhabilitation de la Tshopo1 et la construction de Tshopo 2 », a déclaré Justin Bensesana N'Zama, chef de la délégation des élus de la Tshopo.
Selon le député N'Zama, cité par l'ACP, ce fonds ne proviendra pas uniquement de FRIVAO mais également de la possibilité de mettre en place des partenariats publics-privés pour mobiliser des ressources supplémentaires afin d'assurer l'approvisionnement électrique, tant pour Tshopo1 et que Tshopo2.
Il a rappelé que cette réunion fait suite à la récente visite du Président de la République à Kisangani la semaine dernière au cours de laquelle il a été constaté l'urgence de la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Tshopo 1 et la possibilité de construire Tshopo 2.
« Suivant le chronogramme qui sera mis en place par la Société nationale d'électricité, le ministre Constant Mutamba a garanti une enveloppe de 50 millions USD sous contrôle du ministre des Ressources hydrauliques et de celui du Portefeuille, qui sera à la disposition de la SNEL», a annoncé pour sa le sénateur Jean Bamanisa, élu de la Tshopo.
Au regard des besoins sentis, ce montant demeure insuffisant, raison pour laquelle Jean Bamanisa a lancé un appel au Parlement :
« La contribution des parlementaires est demandée pour qu'elle soit allouée aussi dans le budget 2025, 2026 et 2027, la subvention du gouvernement pour terminer ce financement qui sera complété par un partenariat. Puisqu'il a été proposé, une société de gestion de projet qui sera mise en place entre la SNEL et un partenaire pour la finalisation des travaux et la gestion de cette production électrique dans la ville de Kisangani ».
Renouveler les infrastructures
Pour sa part, Fabrice Lusinde, directeur général de la SNEL a évoqué l'urgence du renouvellement des infrastructures électriques afin de renforcer la production électrique de la ville de Kisangani et ses environs.
« Par rapport à la problématique de l'électricité de la ville de Kisangani, il se fait que les infrastructures qui existent aujourd'hui sont vieilles et il est temps de renouveler tout, en partant du barrage et tout le réseau », a-t-il expliqué.
Les ministres du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, et des Ressources hydrauliques, Teddy Mutamba, ont été également présents à cette réunion.
Le vendredi 25 octobre à Kisangani, le Chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi avait visité le barrage hydroélectrique de la Tshopo, en compagnie du directeur général de la SNEL Fabrice Lusinde.
Construit depuis 1954, ce barrage subit des travaux pour accroître sa puissance actuellement inférieure à 10 mégawatts afin de lui permettre d'alimenter la ville de Kisangani et ses environs.
Au terme de ces travaux de réhabilitation, le barrage hydroélectrique de la Tshopo pourra désormais fournir 50 mégawatts, largement suffisants pour pallier le déficit en courant électrique dont souffrent les populations de Kisangani et ses environs.