Ce vendredi 01 novembre 2024, des échanges ont eu lieu à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) autour de l'état de santé de l'ancien Premier ministre, Docteur Ibrahima Kassory Fofana.
Selon son avocat Maître Sidiki Bérété, ils ont provoqué un référé de liberté par rapport à son évacuation sanitaire.
Cet avocat inscrit au Barreau de Guinée est revenu sur l'objectif de leur rencontre avec les magistrats de la CRIEF.
<< Nous avons provoqué un référé de liberté par rapport à l'évacuation sanitaire de Docteur Kassory Fofana. Ça fait un an et demi il est évacué par le parquet même à la clinique pasteur. Voici cette rapport durant les deux ans, le médecin a écrit à la justice guinéenne que la clinique n'a pas d'expertise, d'instruments et de moyens adéquats pour le soigner.
Donc, le mal est là, c'est confidentiel, nous n'allons pas rentrer dans les détails. Mais s'il n'est pas évacué à temps, nous allons le perdre, c'est ça la réalité. Le médecin fait tout pour garder son état, mais s'il n'est pas évacué, nous prenons l'opinion nationale et internationale en témoin, qu'on refuse le soin à un citoyen qui a servi la République de Guinée en tant que Premier ministre >>, a fait savoir l'avocat.
Il renchérit en indiquant qu'il croit à l'humanisme de la justice guinéenne.
<< Je crois que la justice est humaine, la Guinée est un État aussi dont les 90% sont musulmans, on ne peut pas le refuser le soin. Et d'autres sont sortis pour se soigner, tel que Oyé Guilavogui, mais ils sont sortis tardivement. Mais maintenant qu'il est (Kassory) condamné à mourir s'il n'est pas soigner, nous allons attirer l'attention de la justice pour que quand il va trépassé, que ça sera de leur faute, parce qu'ils ont refusé de le soigner, c'est ça le motif de ce référé.
Et c'est un référé de liberté, l'article préliminaire point 13 du code de procédure pénale. C'est la loi qui nous donne ce droit, tout citoyen privé de sa liberté, a le droit de saisir le président de la juridiction pour discuter les motifs et les conditions de sa détention pour avoir franchement au cas échéant sa liberté >>, a-t-il précisé.
Il clôt ses propos en demandant l'évacuation de son client aux frais de l'État guinéen immédiatement. À préciser que les échanges se sont déroulés à huit clos.