La relation entre les fédérations sportives et le ministère de la Jeunesse et des Sports est souvent très complexe.
La sortie du ministre à propos des fédérations sportives n'est pas passée inaperçue aux yeux du mouvement sportif.« Demander de la transparence. Oui, il n'y a pas de souci. Mais que fait le ministère ? Beaucoup de promesses, mais aucune concrétisation ni suite. Les fédérations sont obligées de s'endetter pour pouvoir participer aux compétitions internationales », a expliqué le président du Comité Olympique Malgache, Siteny Randrianasoloniaiko.
C'est la réponse du numéro Un du COM, sur la conférence de presse du ministre de la Jeunesse et des Sports, Moustapha Marson. Pourtant, lors de sa prise de fonction, le ministre a annoncé la nécessité de participer aux compétitions, mais quelques mois plus tard, il a changé de ton en priorisant quelques disciplines « prometteuses ».
Marcel Rakotomalala de Malagasy Rugby a riposté face aux propos du ministre sur les Ladies Makis. « Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités ». Jusqu'à maintenant, l'argent destiné à cette participation des Ladies Makis à Dubaï n'est pas encore perçu par la fédération et elle n'a pas non plus reçu de subvention de compétition. Le judo fait également face à ce problème.
La fédération n'a pas encore reçu la somme allouée pour la participation de Laura Rasoanaivo au Championnat du monde de judo, qui a déjà été décidée en conseil des ministres. Il y a le billard qui va participer au championnat du monde à Malte. La délégation a lancé un appel à l'aide pour obtenir des soutiens afin de faciliter leur voyage.
Traitement inégalitaire
A part ces fédérations citées, d'autres attendent encore le déblocage de leur situation dans les jours à venir. Issu du monde du football, le ministre a un petit penchant pour le sport roi. Il a même fait le déplacement au Maroc lors de la quatrième journée des éliminatoires de la CAN.
Au retour de son voyage, il a annoncé la coopération entre les deux pays. Des techniciens et acteurs de la fédération suivront une formation au Maroc à partir de novembre. Qu'en est-il des autres disciplines ? De la suite des projets annoncés en grande pompe lors de la visite des ambassadeurs ?
Ce cas a été soulevé par plusieurs présidents de fédération. « Qu'il s'implique pour le football, mais il faut aussi voir pour les autres fédérations car c'est l'honneur du pays qui est en jeu. Au début, il était ambitieux et avait beaucoup de projets, mais la réalité est toute autre. Il faut se rendre à l'évidence avant de promettre car l'administration de la CAF qui était une grande institution de notoriété internationale et un ministère n'est pas le même », nous a expliqué un président de fédération.
Les fédérations sportives souhaitent plus d'actions que de parole venant du locataire de la Place Goulette et de discours conciliants pour l'intérêt du sport et surtout des athlètes.