Les membres du bureau national du Conseil de l'apostolat des laïcs catholiques du Congo (Calcc) se sont prononcés, le 1er novembre, à Kinshasa à la faveur d'une conférence de presse, contre le changement ou la révision de la loi fondamentale du pays.
Brossant un tableau sombre de la période actuelle marquée par des crises sociopolitiques au zénith, avec plusieurs entités du pays non contrôlées par le pouvoir étatique et les grognes sociales caractérisées par la misère de la population, les membres du bureau national du Calcc ont affirmé suivre la voie tracée par ceux de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) qui ont déjà donné leur position par rapport à cette question.
« A ce sujet, notre position est sans équivoque : nous soutenons la sage position de nos pères éminences, archevêques et évêques catholiques, membres de la Cénco, qui désapprouvent cette démarche périlleuse pour la nation congolaise naviguant à vue », ont-ils fait savoir.
C'est en se disant conscients de leur mission d'être lumière du monde et sel de la terre que les membres du Calcc se sont dits déterminés à militer pour la paix et la concorde nationales. Cette position motive leur appel en vue de « garder la Constitution actuelle avec un Congo uni au lieu d'une nouvelle constitution avec plusieurs entités occupées (détruites) qui échappent au contrôle du pourvoir gouvernemental ».
Le Calcc a également saisi cette occasion pour rappeler les dispositions de la Constitution (articles 218 au 220) qui n'évoquent nullement son changement mais plutôt, sa révision dans des conditions bien définies. A l'en croire, ces conditions sont notamment la satisfaction de l'intérêt général et non celle des appétits du pouvoir des uns ou des autres.
Pour les laïcs catholiques, s'il y a à changer, on commencerait par les animateurs des institutions et non la Constitution. Et, selon eux, si par l'impossible cette démarche de changement ou de révision de la Constitution se concrétisait, ils y verraient « une tentative de coup d'Etat constitutionnel pendant que la population est abandonnée à ses tristes sorts face à des dirigeants qui ne considèrent que leurs ventres et leurs familles ».