L'université d'Ebolowa se trouve au coeur d'une controverse après l'annonce d'une projection obligatoire d'un film documentaire consacré au président Paul Biya. Cette décision, communiquée par le doyen de la faculté des arts le 30 octobre, suscite des interrogations quant à son caractère contraignant et au contexte sécuritaire tendu.
La note émise par le doyen stipule clairement que "la présence de tous est obligatoire" pour cette séance programmée le 2 novembre au stade de Nko'ovos. Pour assurer le suivi, une liste de présence sera établie par le chef de service d'administration générale, puis transmise directement au recteur de l'établissement.
Cette initiative s'inscrit dans une série de projections similaires organisées à travers le pays, notamment à Bamenda et Yaoundé. Cependant, l'événement survient dans un contexte particulièrement délicat, marqué par un incident tragique lors de la projection à Bamenda, où la deuxième adjointe au Maire de Bamenda 2 a été victime d'un enlèvement suivi d'un assassinat.
Malgré ces circonstances préoccupantes, l'administration universitaire maintient sa position, soulignant sa volonté de rendre hommage au président de la République. Cette situation met en lumière les tensions entre les exigences institutionnelles et les préoccupations sécuritaires au sein de la communauté universitaire camerounaise.
L'absence de réaction significative des organisateurs face aux événements récents soulève des questions sur la pertinence et le timing de cette projection obligatoire, alors que la sécurité des participants devrait être une priorité absolue.