Ile Maurice: Étudiants et petits entrepreneurs en ligne en péril

Avec l'accès aux sites de médias sociaux interdit à la suite de la directive de l'Information and Communication Technologies Authority, ce sont des petits entrepreneurs qui sont en peril. Zoom sur l'impact de ces restrictions.

Stephan, habitant de Quatre-Bornes qui fabrique des objets en bois dans son propre petit atelier, explique : «Je suis très énervé car c'est l'outil principal de mon gagne-pain, surtout après la pandémie de Covid-19 lorsque toute l'économie était paralysée et nous a poussés à adopter l'utilisation des technologies pour reprendre nos activités.

Je fais de la publicité pour mon travail sur ma page Facebook et sur TikTok, avec des détails sur le prix et les options de livraison. Je reçois plus de 50 messages par jour de clients qui expriment leur intérêt et qui placent des commandes pour la semaine. Cette interdiction ne me permettra pas de maintenir et de communiquer avec ma clientèle, éliminant ainsi la possibilité d'obtenir d'autres commandes.»

K. N., employée âgée de 25 ans et maquilleuse à temps partiel, partage les mêmes préoccupations. «Je poste des vidéos de mon travail sur TikTok et Facebook, ce qui me permet d'obtenir des commandes pour le week-end pour les mariées. Cela m'aide à générer des revenus supplémentaires compte tenu de l'inflation et du fait que j'ai un prêt immobilier à rembourser. Comment les innombrables autres propriétaires de petites entreprises qui commercialisent leur production en ligne et moi sommes-nous censés fonctionner ?»

Saheel, âgé de 19 ans et étudiant en informatique dans un établissement d'enseignement supérieur privé, confie que, comme 32 autres étudiants de sa classe, il a dû faire face à une interruption majeure dans ses études. «Les modules en ligne nous obligent à écouter des podcasts téléchargés sur YouTube pour les devoirs et les discussions, ce qui n'est plus possible. De plus, il est maintenant impossible d'écouter de la musique à la gym via YouTube.»

L'Al-Ihsaan Foundation, qui conduit des funérailles gratuitement, publie des avis de décès et lance des appels aux dons pour les nécessiteux sur Facebook, est contrainte à n'utiliser que son réseau WhatsApp et son application mobile. «Nous sommes très actifs sur Facebook et cette interdiction perturbe la diffusion d'informations importantes et rapides à la population», explique la direction.

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