Lors d'une cérémonie, Mamadi Doumbouya a par ailleurs été décoré de la médaille de la Croix de guerre et élevé à la dignité de Grand-croix de l'ordre national du colatier, la plus haute distinction du pays, pour "ses efforts constants en faveur de la cohésion sociale et de la coopération entre les peuples".

Après avoir renversé le président Alpha Condé, le 5 septembre 2021, le colonel Doumbouya a été investi président de la transition. Il a ensuite été élevé au rang de général de corps d'armée "à titre exceptionnel".

La junte s'était engagée à rendre le pouvoir aux civils d'ici fin 2024 mais a fait savoir dernièrement qu'elle ne tiendra pas son engagement.

Plusieurs officiels, dont le porte-parole de la présidence, et celui du gouvernement se sont dits favorables à une candidature de M. Doumbouya à la prochaine élection présidentielle, alors que selon la charte de la transition, les militaires ne peuvent pas se présenter à des élections.

Lors d'un entretien avec VOA Afrique le 25 septembre, le Premier ministre guinéen Oury Bah a abondé dans le même sens, disant que la présidentielle se tiendra en 2025 après un référendum sur un projet de nouvelle constitution fin 2024.

"La question fondamentale autour de l'avant-projet constitutionnel et l'esquisse de la proposition constitutionnelle, c'est de faire en sorte que personne ne soit exclu, disons, de l'espace démocratique, donc de l'espace susceptible de faire émerger des hommes et des femmes de valeur pour aller à la conquête du suffrage universel", a-t-il dit a VOA Afrique.

A la question de savoir si Mamady Doumbouya pourrait se présenter, M. Bah a répondu: "Aussi bien le général Mamadi Doumbouya que d'autres, dans le cadre du rassemblement, disons, de faire en sorte que la Constitution ne soit pas orientée de manière personnelle, il va de soi que tous les cas de figure que vous avez esquissés sont tout à fait possibles".

Depuis le 5 septembre 2024, la Guinée est entrée dans sa quatrième année de transition militaire.