Les grands rendez-vous pour l'environnement s'enchaînent en ce moment : la 16ème COP sur la biodiversité vient de s'achever sans accord à Cali et la COP 29 doit commencer le 11 novembre en Azerbaïdkan. Mais les populations elles se plaignent de ne rien voir changer sauf l'avancée des conséquences du changement climatique. Au Sénégal, les femmes sont en première ligne et elles organisaient hier la quatrième édition de la Marche des femmes pour le climat à Dakar
Leurs slogans se font difficilement entendre au milieu de la circulation. Elles sont pourtant une centaine de femmes à s'être donné rendez-vous pour réclamer la fin de l'inaction climatique.
Après la COP biodiversité de Cali et avant la COP sur les changements climatiques, Cheik Nya Faye venue de Mbour ne cache pas sa colère : « Il y a des discussions mais rien ne change ! C'est comme quand un avion est prêt à décoller, qui est toujours sur la piste et qui ne décolle jamais ! On dépense des milliards pour faire des discours et laisser les pays impactés par le réchauffement climatique !? »
Elle réclame notamment le versement des fonds sur les pertes et préjudices actés lors de la COP 28 l'an dernier. « Nous les femmes, on a plein de projets, mais on n'a pas accès au financement ! »
Khady Faye est présidente de l'association Femmes développement et protection de l'environnement de Soume, à quelque 130 km de la capitale. Elle est venue chercher du soutien : « La commune de Soume compte plus de 2 000 habitants. Mais en 2015, on a vu que l'eau a été salinisée. On ne comprend pas ce qui se passe et jusqu'à présent, l'État n'a rien fait, on est abandonnés par les dirigeants ! »
S'entraider entre femmes : une nécessité car ce sont elles qui ont les solutions insiste Meyrame Sy, membre de Jeunes volontaires pour l'environnement : « Elles ont des solutions qui peuvent changer les choses ! Il faut les écouter ! »
Et justement, elles promettent de continuer à se mobiliser pour se faire entendre.