Un projet de réhabilitation des espaces verts le long des principales artères de la ville de Bunia (Ituri) est en cours. Financé par l'Union européenne dans le cadre du Programme d'appui pour la réforme de la police, ce projet vise à combattre l'insécurité urbaine en encadrant des jeunes désoeuvrés. L'ONG Ville propre, chargée de l'exécution du projet, emploie des jeunes désoeuvrés, communément appelés « shegués », pour participer à l'embellissement de la ville.
Le projet cible plusieurs axes du chef-lieu de la province de l'Ituri, avec pour objectif d'orner les voies asphaltées de pelouses et de fleurs. Selon le coordonnateur de l'ONG Ville propre, cette initiative vise à réduire le banditisme urbain et la délinquance en offrant aux jeunes une occupation. « L'Union européenne a compris pour qu'il y ait la réduction du taux de banditisme, il faut encadrer des jeunes. Et pour nous, la main d'oeuvre, c'est justement cette jeunesse-là. Et chaque jour après le travail, nous les réunissions dans un centre d'encadrement pour qu'ils soient préparés pour leur vie professionnelle future », explique-t-il.
Les habitants de Bunia ont exprimé leur satisfaction face à ce projet, qui promet d'embellir le chef-lieu de la province. Cependant, ils soulignent l'importance d'un entretien régulier pour éviter que ces espaces verts ne soient envahis par la brousse ou utilisés comme décharges. « Le maire de la ville a bien fait d'initier ce projet. Mais le défi reste d'engager du personnel pour l'entretien. Maintes fois nous avons vu ces genres de projet mais finalement, ça échoue. S'il n'y a pas des gens pour surveiller ces fleurs, c'est comme si on a jeté l'argent par la fenêtre », commente un habitant.
En réponse à ces préoccupations, le maire de Bunia a promis de mettre en place un dispositif pour protéger ces espaces verts contre le sabotage et assurer leur entretien.