Alors que le référendum pour l'adoption de la nouvelle Constitution approche, l'enjeu pour le Président de la Transition, Chef de l'État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, est d'autant plus crucial : obtenir le soutien de la jeunesse gabonaise, qui représente environ 70 % de la population. Mais la question de la transparence et de la gestion efficace du budget, estimé à 1,75 milliard de Fcfa, continue de susciter des doutes.
En effet, au sein du Ministère de la Jeunesse, plusieurs entités telles que la Direction Générale de la Jeunesse et des Activités Socio-Éducatives et le pseudo Bureau actuel du Conseil National de la Jeunesse du Gabon (CNJG) se trouvent en ligne de mire.
La jeunesse déplore que les mêmes acteurs, perçus comme déconnectés des réalités actuelles et des enjeux mondiaux, restent aux commandes. À l'heure où des questions cruciales, abordées dans des forums internationaux tels que le Programme Mondial de la Jeunesse, les Objectifs de Développement Durable, ou encore les recommandations du Sommet de l'Avenir de New York, posent la transformation et l'innovation comme clés de la réussite, les responsables actuels semblent ignorer ces dynamiques.
Les attentes de la jeunesse sont donc grandes : elle aspire à des changements profonds, à une gouvernance éclairée qui réponde aux défis d'un monde en mutation et prenne en compte ses ambitions et son potentiel créatif.
Les appels répétés de la Junior Entreprise Conseil (JEC) pour un cahier de charges transparent sont restés sans réponse. Face à ce silence, le doute grandit. La jeunesse gabonaise s'interroge : le Président de la Transition pourra-t-il mettre en oeuvre une refonte complète du ministère, engager de nouveaux acteurs alignés sur les réalités du monde contemporain, et ainsi répondre aux attentes d'une jeunesse qui aspire à être enfin entendue et soutenue ?