Maurice fait la une de la presse internationale, et pas pour les bonnes raisons. Depuis que l'accès aux réseaux sociaux et à YouTube a été bloqué vendredi - et même si les restrictions ont été levées hier - la nouvelle a été relayée par de nombreux titres à travers le monde.
À titre d'exemple, Le Figaro, dans son article intitulé Les réseaux sociaux coupés à dix jours des élections, sur fond de scandale d'écoutes téléphoniques, revient sur les raisons derrière cette décision. Le journal cite le communiqué d'Emtel, qui évoque «des publications illégales apparues sur les plateformes depuis mi-octobre, pouvant menacer la sécurité nationale et publique». L'article mentionne également le communiqué de Transparency Mauritius, qui parle «d'abus de pouvoir» et de «désinformation non vérifiée». Le journal rappelle par ailleurs que «la messagerie WhatsApp restait accessible vendredi matin, bien que des ralentissements importants aient été constatés depuis une semaine, empêchant les partages de vidéos et interrompant brusquement des conversations».
Le Monde, dans son article sur le sujet, reprend les déclarations de l'opposition qui qualifie la situation de «dernier acte désespéré d'un régime en déroute». L'article cite également NetBlocks, organisme surveillant la gouvernance de l'Internet, qui confirme que «Facebook, Instagram, TikTok et X ne sont pas accessibles». Les chaînes RTBF et BFMTV se ont également évoqué le blocage.
En Inde, NDTV affirmait que le gouvernement sortant «bloque les réseaux sociaux jusqu'à la fin des élections, après un scandale d'écoutes», citant Paul Bérenger et Nando Bodha qui parlent de panique et d'une décision allant à l'encontre de la Constitution. Reuters a aussi relayé la nouvelle, rappelant les circonstances de l'arrivée au pouvoir de Pravind Jugnauth en 2017 et 2019.
Par ailleurs, l'AFP a couvert la levée du blocage hier, une nouvelle reprise par plusieurs titres, dont Mediapart. Toujours est-il que, comme le font remarquer de nombreux internautes, «cet épisode a déjà écorné l'image du pays», alors que le secteur du tourisme, entre autres piliers de notre économie, risque d'en payer le prix.