Le Premier ministre sortant l'a annoncé lui-même aux journalistes hier matin : l'accès à Facebook, TikTok et YouTube allait être de nouveau autorisé. C'était lors de sa visite à l'Aapravasi Ghat, dans le cadre des célébrations de l'arrivée des travailleurs engagés à Maurice, il y a 190 ans. Dans la foulée, Pravind Jugnauth n'a pas manqué d'ajouter : «Je respecte toujours mes engagements.» Il faisait référence à ce qu'il avait déclaré la veille lors de sa conférence de presse, soit que le blocage n'était que temporaire, contrairement à ce qu'avait annoncé l'ICTA dans son communiqué en date du 1er novembre.
Mais qu'est-ce qui s'est passé entre le 1er et le 2 novembre ? «Il y a eu de grands développements dans l'enquête», a expliqué hier Pravind Jugnauth. «Il y a eu des arrestations et l'enquête progresse.» Pourtant, malgré tout, Missie Moustass a continué à diffuser d'autres bandes sonores après ces arrestations et ce, malgré les restrictions aux réseaux sociaux. Qu'en est-il donc ? «Nos discussions avec les plateformes de réseaux sociaux avancent et sont positives.»
Puis, à l'heure des questions, Pravind Jugnauth a reconnu que la voix entendue dans la saison 8 des bandes-sons de Missie Moustass, concernant notamment la mort de Kistnen, est bel et bien la sienne. Mais pas que. Pravind Jugnauth reconnaît que les propos reproduits sont aussi fidèles. Il n'a pipé mot toutefois sur les vaines tentatives d'influencer la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath comme le laisse entendre l'audio, se contentant de préciser qu'il y a quelques croppings, des manipulations, mais sans préciser lesquelles.
En attendant, Pravind Jugnauth continue à qualifier les auteurs de cette dissémination de bandes sonores de «terroristes qui manigancent avec l'opposition... des bandits, des mafiosi, des voleurs...» Il a aussi, pour finir, promis de donner des preuves de ce qu'il avance sur l'opposition lors du meeting de l'Alliance Lepep aujourd'hui à Phoenix.