Cameroun: Polémique - Le président du conseil constitutionnel soutient un nouveau mandat de Paul Biya

4 Novembre 2024

Une controverse majeure secoue les institutions camerounaises après la participation de Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel, à une réunion associative appelant au maintien au pouvoir de Paul Biya. Cette présence, aux côtés du préfet du Nyong et Soo, soulève de sérieuses interrogations sur l'indépendance des institutions publiques camerounaises.

L'événement met en lumière un possible conflit d'intérêts au plus haut niveau des institutions du pays. Le Conseil constitutionnel, garant de la constitutionnalité des lois et de la régularité des élections, se retrouve au coeur d'une polémique qui questionne son impartialité.

La présence de ces hauts fonctionnaires à une manifestation ouvertement politique en faveur du président en exercice suscite des inquiétudes légitimes sur la séparation des pouvoirs. Cette situation est d'autant plus préoccupante que le Conseil constitutionnel est appelé à jouer un rôle crucial dans les futures échéances électorales.

Cette participation à un événement partisan soulève plusieurs questions fondamentales :

- La neutralité du Conseil constitutionnel peut-elle être garantie dans ces conditions ?

- L'implication des représentants de l'État dans des activités politiques partisanes est-elle compatible avec leurs fonctions ?

- Quelle est la frontière entre engagement personnel et devoir de réserve pour les hauts fonctionnaires ?

La confusion des rôles entre autorités administratives, judiciaires et politiques pose un défi majeur pour la crédibilité des institutions camerounaises. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur la confiance des citoyens envers leurs institutions et sur la légitimité des processus démocratiques à venir.

Cette controverse intervient dans un contexte politique sensible, alors que les débats sur l'avenir politique du Cameroun s'intensifient. Elle met en évidence la nécessité d'une réflexion approfondie sur l'indépendance des institutions et le respect des principes démocratiques fondamentaux.

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