J-1 avant l'élection présidentielle américaine. Un scrutin décisif opposant Kamala Harris à Donald Trump, scruté à travers le globe, notamment par la diaspora afro-américaine. Ils sont plusieurs milliers à s'être installés au Ghana ces dernières années, beaucoup pour fuir le racisme qu'ils ressentaient aux États-Unis.
Voici près de cinq ans que Wanida Lewis et Daryl Landy ont quitté les États-Unis pour venir s'installer à Accra. Un choix motivé par une volonté de renouer avec leurs racines africaines, mais aussi de s'éloigner de tensions raciales croissantes. Et ce n'est pas cette élection qui, selon eux, risque d'améliorer la situation. « Si Kamala Harris gagne ce mardi 5 novembre, certaines personnes vont devenir folles », assure Wanida Lewis. « Et si Donald Trump gagne, ça sera pire ! Je suis terrifiée sur ce qui pourrait arriver à ma famille qui est encore là-bas. Je leur ai dit que j'espérais vraiment qu'ils avaient leurs passeports », continue Daryl Landy.
En cette veille de scrutin présidentiel, les demandes d'afro-américains souhaitant s'expatrier au Ghana se multiplient. C'est ce qu'affirme Diallo Sumbry, président de l'Association des afro-américains du Ghana. Celle-ci compte plus de 300 expatriés. Un groupe loin d'être homogène quant au choix du candidat : « Certains pensent que l'institution de la présidence elle-même est raciste et baigne dans le suprémacisme blanc. D'autres croient toujours au rêve américain ! Il est cependant certain que l'excitation d'avoir potentiellement la première femme afro-américaine présidente est différente de celle lors de l'élection de Donald Trump en 2020 ».
D'autres membres de la diaspora afro-américaines interviewées par RFI disent quant à eux ne plus s'intéresser à la situation de leur ancien pays. Seul compte maintenant le Ghana, et son élection présidentielle, le 7 décembre.