C'est un véritable cri de désespoir qui monte dans les quartiers de la capitale depuis ces derniers jours. Dans les foyers, les Malgaches se sentent totalement impuissants devant leurs robinets ne laissant même pas couler un petit filet d'eau pour satisfaire leurs besoins essentiels. Les habitants de quartiers épargnés par cette pénurie sont maintenant logés à la même enseigne que tous les autres malheureux privés du précieux liquide depuis belle lurette.
Des Malgaches qui ont touché le fond
Les propos pleins de sollicitude tenus par le chef de l'État envers les Tananariviens, lors de son déplacement à Ambohimanambola, laissaient penser que des solutions drastiques allaient être prises pour soulager leurs épreuves. Comme d'habitude, ils attendaient une évolution positive de leur situation. Finalement, ils n'ont pas vu d'amélioration. Même les foyers qui avaient été relativement épargnés ont rejoint la cohorte des consommateurs frustrés.
Le week-end dernier, ceux qui avaient l'habitude de veiller jusqu'à une heure avancée de la nuit pour remplir leurs récipients ont déchanté et ont dû se rabattre sur les vendeurs d'eau en bidon. Néanmoins, devant la hausse de la demande, ces derniers ont augmenté leur prix et ont très vite asséché les bornes fontaines et tari les réserves des bonbonnes installées dans les quartiers. A présent, c'est une population stressée et à bout de nerfs qui supporte ce nouveau coup du sort.
Les coupures d'eau ont été particulièrement pénibles, mais elles ont, bien sûr, été accompagnées de ces délestages qui ont toujours été aussi longs malgré la promesse faite lundi de la semaine dernière. Les Malgaches sont maintenant habitués aux annonces non suivies d'effet. Ils ont touché le fond, mais ils font encore preuve de cette résilience qui fait leur renommée..