La situation de la qualité de l'air dans la capitale malgache interpelle plus d'un. Les maladies respiratoires sont en forte augmentation.
Comme cela a été observé il y a déjà plusieurs jours, voire des semaines, un voile opaque enveloppe la Ville des Mille. Le smog est quasi permanent et étouffe, à petit feu, la capitale et ses environs. Il convient de rappeler que le smog est cette brume grisâtre ou jaunâtre causée par l'accumulation d'un mélange de contaminants atmosphériques qui limite la visibilité. Constitué surtout de particules fines et d'ozone durant l'été, ce phénomène représente un réel danger pour la santé respiratoire de la population tananarivienne.
Au banc des accusés, les fumées issues de la combustion des briques, observées un peu partout dans la région, ainsi que les fumées des feux de brousse et du charbonnage. Les gaz d'échappement du parc automobile vieillissant de la capitale font également partie des causes ayant entraîné cette situation. Bien que la pollution n'atteigne pas encore le niveau record enregistré récemment dans la ville pakistanaise de Lahore (quarante fois supérieur au seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé), la qualité de l'air reste malsaine pour tout le monde, et les concentrations de particules fines sont de 5 à 7 fois supérieures au seuil recommandé par l'OMS, d'après le bulletin spécial de la qualité de l'air à Antananarivo en date du 3 novembre 2024.
Maladies
La situation devrait persister si l'on en croit ce bulletin. Pour les trois prochains jours, cet épisode de pollution pourrait encore se prolonger, car les conditions météorologiques sont prévues pour rester favorables à l'accumulation des polluants, selon la Direction générale de la météorologie. Avec les niveaux de pollution actuels, tout le monde peut avoir des effets sur la santé, et les personnes sensibles peuvent connaître des effets plus graves. Des témoignages de parents attestent des effets de la pollution de l'air sur leurs enfants. « Ma fille est hospitalisée depuis vendredi dernier. Elle a fait une crise de bronchiolite », confie Lalaina. En effet, ces effets vont d'irritations oculaires ou des voies respiratoires à des crises d'asthme. Avec le niveau actuel de pollution, les troubles respiratoires touchent facilement les personnes sensibles. Et comme les précipitations, bien qu'elles aient commencé, se font encore attendre, l'épisode de pollution de l'air va continuer à faire des victimes.