Afrique: Le milliardaire sud-africain Motsepe poursuivi en justice en Tanzanie pour un montant de 195 millions de dollars

Patrice Motsepe, fondateur et président exécutif d’African Rainbow Minerals, Afrique du Sud, au Forum économique mondial sur l’Afrique 2015 au Cap.
4 Novembre 2024

TLDR

  • La société minière tanzanienne Pula Group poursuit le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe et ses sociétés pour 195 millions de dollars devant le tribunal de commerce de Tanzanie.
  • Selon les allégations, les entités de M. Motsepe auraient violé un contrat de non-concurrence en investissant dans la société australienne Evolution Energy Minerals près du projet de graphite de Pula.
  • ARM nie ces allégations, affirmant qu'elle a envisagé mais refusé d'investir dans le projet de Pula, dans le respect de ses obligations de confidentialité.

Le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe et ses sociétés associées, dont African Rainbow Minerals (ARM) et African Rainbow Capital, font l'objet d'un procès de 195 millions de dollars devant le tribunal de commerce de Tanzanie.

La société minière tanzanienne Pula Group poursuit les entités de Motsepe, alléguant qu'elles ont violé un contrat de non-concurrence en investissant dans Evolution Energy Minerals, une société australienne opérant à proximité du projet de graphite de Pula. Pula affirme que cette violation a entraîné des pertes importantes, en citant une évaluation réalisée par un tiers.

ARM nie cependant ces allégations, déclarant qu'elle a envisagé mais finalement refusé d'investir dans le projet de Pula, et qu'elle a notifié la société en conséquence. ARM maintient qu'elle a respecté les obligations de confidentialité et conteste toute violation de l'accord.

Points clés à retenir

Cette affaire très médiatisée souligne les tensions concurrentielles dans le secteur minier tanzanien, où les sociétés étrangères dominent souvent l'exploration. Le président de Pula, Charles Stith, ancien ambassadeur des États-Unis en Tanzanie, affirme que l'affaire met en évidence des pratiques déloyales qui désavantagent les entreprises locales. Au fur et à mesure que le procès se déroule, il pourrait créer un précédent en matière de protection des droits des entreprises tanzaniennes face à des concurrents plus importants soutenus par l'étranger. ARM a contesté la compétence de la Tanzanie et s'est parfois absentée du tribunal, ce qui laisse présager une bataille juridique potentiellement longue.

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