Burkina Faso: Inondations au pays - Les infrastructures routières à l'épreuve du changement climatique

4 Novembre 2024

Le Burkina Faso en proie à des défis environnementaux croissants, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Les récentes intempéries et les inondations ont révélé la fragilité des infrastructures routières, essentielles pour le transport, le commerce et l'accès aux services. Toute chose qui demande le respect des normes dans la construction des infrastructures pour s'adapter à la nouvelle donne.

La destruction des infrastructures routières due aux eaux de pluie est un défi majeur pour le Burkina Faso, exacerbé par le changement climatique. L'abondance des pluies a semblé bénéfique à première vue, notamment pour l'agriculture et la reconstitution des ressources en eau. Malheureusement, elles ont été accompagnées d'une augmentation des inondations et des dégâts matériels importants.

Il est désormais crucial de comprendre que cette variabilité climatique n'est pas simplement un événement isolé, mais plutôt un symptôme d'une problématique plus vaste. Car, les récentes précipitations ont montré les effets directs du changement climatique, sur les infrastructures routières qui pour la plupart sont vieillissantes. Mais aussi, elles subissent une intensité des charges roulantes due à un trafic routier très prononcé. En effet, les ponts de Sogossagosso et de Yéguéresso sur l'axe Bobo-Ouagadougou, ceux de Badala sur l'axe Bobo-Orodara, de Badara sur l'axe Bobo-Bama et de Tarfila sur l'axe Bobo-Banfora ont été endommagés par la furie des eaux.

Adapter les infrastructures

A ce lot s'ajoute, le tronçon de Hèrèdougou qui était englouti par les eaux pendant un moment. Une situation qui a entrainé une interruption du trafic. Fort heureusement, l'intervention des autorités notamment le ministère des Infrastructures a permis de réhabiliter dans la diligence ces ouvrages.

On ne cessera de le répéter, les changements climatiques sont une réalité et il va falloir adapter nos infrastructures (routes, ponts, habitations,...). Cela appelle à des politiques adaptées, intégrant des pratiques de résilience climatique et une gestion durable des ressources. La construction de grandes retenues d'eau par exemple pourrait contribuer à éviter les débordements. Il est impératif de repenser l'urbanisation pour intégrer des systèmes de drainage efficaces.

Les villes doivent se doter de plans d'aménagement du territoire qui prennent en compte les prévisions climatiques, afin de minimiser les risques d'inondation. Il faut investir dans la réhabilitation et le renforcement des routes. Cela inclut l'utilisation de matériaux résistants aux intempéries et la construction de fossés et de caniveaux pour évacuer les eaux de pluie. Il faut instaurer un système de collaboration entre les ingénieurs et les climatologues pour concevoir des infrastructures adaptées aux nouvelles réalités climatiques qui permettra d'anticiper les besoins futurs et d'optimiser les investissements.

Enfin, la mise en place des systèmes de surveillance des infrastructures, pourrait permettre de détecter les problèmes potentiels avant qu'ils ne s'aggravent. Par des actions concertées et une approche proactive, il est possible de protéger les routes et, par conséquent, le développement économique et social. Ainsi, un avenir durable dépend de notre capacité à anticiper et à nous adapter aux nouvelles réalités climatiques.

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