L'atelier de réflexion et de partage d'expérience sur le rôle et contribution d'un mécanisme national de prévention de la torture (MNP) dans la mise en oeuvre du protocole facultatif se rapportant à la convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants s'est tenu à Brazzaville en République du Congo.
Cet atelier de sensibilisation de l'information sur la ratification de la convention de la lutte contre la torture en République du Congo, validée depuis une année et ratifiée en avril, a connu la participation du gouvernement, de l'UNDH, CNDH, Haut-commissariat des droits de l'homme, société civile, magistrats, avocats... Il a permis d'informer les participants sur comment ce protocole de lutte contre la torture fonctionne dans d'autres pays.
Plusieurs associations y ont pris part, parmi lesquelles l'association Zaba que dirige Credo Gervine Malela. Pour sa directrice, l'atelier s'est très bien passé. « En notre qualité d'organisation non gouvernementale (ONG), donc de la société civile, nous sommes très contentes du travail que le gouvernement a fait par rapport à cette convention. Je crois que ça va être bénéfique pour les Congolais, pour tous ceux qui sont en milieu carcéral, puisque parfois les gens oublient les droits que nous avons en tant qu'humains.
On arrive parfois à donner des tortures qui sont inhumains, des maltraitances, des traitements dégradants, voilà pourquoi nous pensons que ce mécanisme va être très bénéfique pour toute la population congolaise et pourquoi pas aussi pour des agents pénitentiaires, parce qu'eux aussi sont impliqués dedans et ont aussi besoin des informations, des reformes dans leur travail, par exemple la surpopulation dans le milieu carcéral », a-t-elle déclaré.
Credo Gervine Malela a fait savoir qu'en tant que participants, ils ont parlé également de la manière dont les gens sont pris dans leurs maisons et amenés jusqu'en prison. Ils ont aussi évoqué les gardes à vue, en particulier la façon dont les individus passent la nuit en garde à vue et le traitement qui leur est appliqué. « Je pense que c'est un travail qui va se faire entre la société civile et aussi le gouvernement. Nous devons le réviser ensemble.
Ainsi donc, en tant qu'ONG nous devons travailler ensemble pour monter ce MNP. Nous allons mener des actions de sensibilisation de lutte contre la torture. Ce n'est pas pour faire la guerre à quelqu'un, mais juste pour la réforme, parce qu'en tant qu'humain, il y a certaines choses que nous vivons qui sont anormales. En tant qu'humain, on peut réfléchir et se dire non, même s'il a commis, ce traitement ne lui va pas, parce qu'il est inhumain. Bref, nous sommes très contents du travail qui se fait », a indiqué la directrice de l'association Zaba.
Notons que Credo Gervine Malela a reçu, il y a quelques jours, de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en République du Congo l'attestation de défenseuse des droits de la femme après avoir été formée pendant un mois aux Etats-Unis, concernant les droits des femmes.