Le poste frontalier de Kasindi-Lubiriha, situé à 90 kilomètres de la ville de Beni (Nord-Kivu), fait face depuis quelques semaines à une montée de l'insécurité. Pour y faire face, la société civile du groupement de Basongora recommande au gouvernement provincial de renforcer les effectifs militaires et policiers dans cette cité.
Des quartiers entiers vivent sous la menace constante des voleurs à mains armées et des cambrioleurs a Kasindi-Lubiriha.
« En l'espace de dix jours, plus de dix civils ont été blessés et quarante maisons ont été visitées, soit quatre maisons par jour dans presque tous les quartiers de Kasindi », témoigne Kino Kathuo, le vice-président de la société civile locale.
Selon lui, la puissance de ces bandits surpasse l'effectif et les moyens de nos éléments de l'ordre.
Tout en saluant également les efforts déployés ces derniers temps par les forces de l'ordre pour mettre fin à cette insécurité, Kino Kathuo demande plus encore :
« Nous demandons un bouclage sans exception, ainsi que l'identification de toutes les maisons de tolérance et de vente de chanvre. Nous sollicitons également le renforcement des effectifs militaires, policiers et de matériel mobile par le gouvernement provincial. Trop, c'est trop ! Nous sommes fatigués par ce banditisme urbain ».
En octobre dernier, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) de Kasindi-Lubiriha avait dénoncé la recrudescence de l'insécurité dans cette commune rurale du territoire de Beni.
Selon elle, cette situation est liée à la délocalisation du marché aux poissons de Kasindi-Lubiriha vers l'Ouganda voisin, privant ainsi de nombreux jeunes de leur emploi.