M.KH — Les séances plénières conjointes entre l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd) débuteront le vendredi 8 novembre, marquant le lancement des discussions autour des projets de budget de l'État et du budget économique pour 2025.
Cette initiative, supervisée par le président du Parlement, Ibrahim Bouderbala, représente une première dans la collaboration institutionnelle des deux organes législatifs. Selon l'agence TAP, les séances, prévues pour démarrer à dix heures, incluront une Déclaration gouvernementale qui dressera un tableau des perspectives économiques et des principales orientations budgétaires pour l'année à venir. À la suite de cette présentation, un rapport unifié des commissions des finances et du budget des deux chambres sera exposé, donnant ainsi lieu à un débat général.
Les membres des deux institutions auront l'occasion de poser leurs questions et d'examiner les priorités budgétaires, en attendant des réponses du Chef du gouvernement. Les discussions se poursuivront les jours suivants, à partir du 10 novembre, avec un focus sur les missions et les missions spéciales de chaque secteur d'activité. Ce travail préparatoire précédera l'examen détaillé du projet de loi de finances, qui sera étudié article par article jusqu'à l'adoption des crédits et des missions spécifiques, et se clôturera par un vote final sur l'ensemble du texte.
Pour garantir un déroulement fluide des débats, le bureau de l'ARP a mis en place des dispositions spécifiques, notamment une répartition stricte du temps alloué aux interventions des députés et aux réponses des membres du gouvernement. Par ailleurs, une réunion s'est tenue ce lundi entre le bureau parlementaire, les chefs de blocs et les représentants des députés indépendants, afin de définir les points clés de cette session commune.
Cette démarche constitue une avancée significative dans le processus législatif tunisien, visant à offrir un cadre de travail renforcé pour l'analyse des priorités économiques et financières dans le respect des échéances constitutionnelles. Le Parlement espère ainsi donner une image positive et transparente de ses travaux, alors que la Tunisie s'apprête à valider son budget pour 2025.