La répression politique s'est manifestée ce samedi 02 novembre 2024 à Douala, où les forces de maintien de l'ordre ont encerclé le domicile de Jean Michel Nintcheu, président du Front pour le changement du Cameroun (FCC). Cette tentative d'intimidation visait à empêcher la tenue d'une réunion du Comité directeur national du parti.
Face à ce blocus qui a paralysé toute circulation autour de sa résidence à Ndogpassi, le député a dû intervenir directement auprès du gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. "Mon chauffeur n'a pas pu entrer, mon fils qui était sorti faire quelques courses a été empêché d'entrer," a témoigné Nintcheu, dénonçant un usage disproportionné des forces de l'ordre.
L'intervention du gouverneur a finalement permis l'allègement du dispositif sécuritaire, permettant la tenue de la réunion initialement prévue. Le parti en a profité pour aborder plusieurs points cruciaux de l'actualité politique camerounaise.
Les discussions ont notamment porté sur les défaillances d'Elections Cameroon (ELECAM) dans le processus d'enrôlement des électeurs. Le FCC dénonce une "stratégie diabolique" visant à décourager la participation électorale et réclame la démission du Directeur général d'ELECAM.
Point culminant de cette réunion : la réaffirmation du soutien du FCC à Maurice Kamto comme candidat de l'Alliance Politique pour le Changement (APC) pour la présidentielle 2025. Cette décision s'inscrit dans une dynamique d'opposition unifiée face au pouvoir en place.
Le parti a également profité de cette occasion pour annoncer la tenue de sa convention du 14 au 16 mars 2025, démontrant sa détermination à poursuivre ses activités politiques malgré les intimidations.
Cette tentative de répression illustre les tensions croissantes dans le paysage politique camerounais à l'approche des échéances électorales de 2025, et soulève des questions sur le respect des libertés politiques fondamentales dans le pays.