Le président du parti d'opposition Forces démocratiques de la République (FDR), Paul Dodji Apévon, a réaffirmé lundi son refus de siéger à l'Assemblée nationale, malgré une invitation formelle du président de l'institution, Kodjo Adédzé, pour reprendre sa place en tant que député.
Apévon, seul élu de sa formation lors des législatives d'avril, proteste contre le cadre constitutionnel sous lequel la nouvelle législature a été placée.
« Le président de l'Assemblée nationale m'a écrit, et je lui ai répondu que je ne vais pas siéger. Je ne vois pas l'intérêt d'aller siéger dans une Assemblée où l'on refuse la démocratie », a déclaré M. Apévon lors d'une intervention médiatique.
Le choix de Paul Dodji Apévon de boycotter l'Assemblée nationale s'inscrit dans une démarche partagée par Jean-Pierre Fabre, leader de l'Alliance nationale pour le changement (ANC). Tous deux ont refusé de siéger, invoquant des principes démocratiques et des réserves quant à la légitimité des élections. Leur absence prolongée pourrait entraîner une saisine de la Cour Constitutionnelle pour constater la vacance de leurs sièges. Dans ce cas, des élections partielles pourraient être organisées afin de pourvoir à leur remplacement.
En revanche, les trois autres députés de l'opposition, issus des partis ADDI et DMP, ont choisi de siéger, préférant défendre leurs positions de l'intérieur de l'hémicycle. Cette divergence au sein de l'opposition reflète des stratégies contrastées pour faire entendre la voix de la minorité politique dans un contexte dominé par le parti au pouvoir.