La Cour de cassation a renvoyé au 18 novembre prochain le procès du détournement présumé des fonds alloués à la construction des forages d'eau et des lampadaires en RDC.
François Rubota, ancien ministre du Développement rural qui comparait en homme libre et Mike Kasenga, opérateur économique en détention à la prison centrale de Makala s'étaient déplacés à la Cour de cassation pour cette première audience, lorsque la nouvelle du report est tombée.
La Cour a reporté cette affaire puisque ses membres sont très pris par la préparation des états généraux de la Justice, renseignent des sources judiciaires.
En plus, le procès a aussi été renvoyé pour permettre aux prévenus de s'imprégner du dossier.
« Vous avez deux semaines pour vous préparer. Un délai suffisant, comme vous avez dit que vous n'avez pas été régulièrement saisis. Nous vous signalons aussi qu'il s'agit d'un dossier de 195 pièces, non 1843 pièces, comme l'a relevé un des conseils », a déclaré le président de la chambre, le magistrat Augustin Kombe Kalala, dans les propos repris par l'ACP.
Nicolas Kazadi disculpé
Pendant ce temps, une lettre du procureur général près la Cour de cassation adressée à l'avocat de Nicolas Kazadi, député national et ancien ministre des Finances auparavant poursuivis avec les deux autres pour les mêmes faits, annonce que ce dernier a été disculpé de l'affaire.
« J'accuse réception de votre lettre n°166/D/BWD/2024 du 8 octobre 2024 m'adressée au sujet de l'objet repris sous rubrique et vous informe que votre client, Sieur Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, a été disculpé des faits infractionnels mis à sa charge », a écrit le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, à Me Delphin Bulambo Wilondja, l'avocat conseil de l'ex- ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji.
Quelques mois plus tôt, le Chef de l'Etat, lors d'une interview en Belgique, avait déclaré croire en l'innocence de Nicolas Kazadi.
Cette affaire concerne l'accord signé entre le Gouvernement et le consortium Stever Construct Cameroun Sarl de Mike Kasenga et Sotrad Water. Cet accord prévoyait l'installation de 1000 unités solaires de pompage et traitement d'eau dans 1000 localités pour près de 400 millions dollars américains sur cinq ans.
Plus de 70 millions dollars de ce financement seraient détournés.