Le gouvernement camerounais a officiellement annoncé son soutien à la candidature d'Albert Zeufack pour la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Cependant, des difficultés diplomatiques semblent ralentir les démarches. Le 17 juillet 2024, le ministre délégué auprès du ministère des Relations Extérieures en charge du Commonwealth, Felix Mbanyu, a précisé au secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, les étapes nécessaires pour concrétiser ce soutien. Parmi celles-ci : obtenir l'appui des pays d'Afrique centrale, négocier avec le Tchad, rival pour le poste, et sécuriser le soutien du Nigeria. De plus, le Cameroun devra obtenir l'aval de l'Union africaine, dont les votes constituent 61 % du total requis.
Toutefois, la situation demeure complexe : le dossier de candidature a été transmis à la présidence depuis plusieurs semaines, mais aucune autorisation officielle n'a encore été donnée par le président. Les diplomates camerounais, impatients de commencer la campagne, attendent ce feu vert crucial.
Si le président ne valide pas rapidement cette initiative, une victoire d'Albert Zeufack deviendra improbable face à la concurrence des candidats comme l'ancien ministre sénégalais Amadou Hott et d'autres figures influentes. La conférence de Bakou, prévue du 11 au 22 novembre 2024, constitue une opportunité clé pour renforcer la campagne. Or, sans directives officielles, ni Albert Zeufack ni les diplomates camerounais ne pourront y défendre sa candidature efficacement.