Casablanca — Le Maroc, acteur économique clé en Afrique, s'emploie activement à concrétiser les objectifs de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf), a affirmé, mardi à Casablanca, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Industrie et du Commerce, chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira.
"Le Maroc s'emploie activement à concrétiser les objectifs de la ZLECAF, avec des actions concrètes comme la mise en place du comité national pour l'accord de libre-échange et l'étude d'une stratégie nationale de mise en oeuvre", a indiqué M Hejira lors de l'ouverture de la 1ère édition du Business Forum ZLECAF, tenue sous le thème "Commerce Intra-Africain : Perspectives et opportunités".
Selon lui, "l'intégration régionale est un levier fondamental pour stimuler la croissance économique et l'emploi en Afrique, qui ouvre des perspectives encourageantes en renforçant la coopération politique, en augmentant les échanges intra-africains et en attirant des capitaux étrangers".
Et de noter qu'avec des initiatives comme l'Alliance Atlantique regroupant 23 pays africains de la façade atlantique, le Maroc vise à instaurer un espace de paix, de stabilité et de développement durable, relevant que la coopération africaine est une priorité pour le Maroc.
Ainsi, il a estimé que ce forum constitue une occasion cruciale pour débattre de solutions concrètes aux défis rencontrés par les opérateurs économiques sur le marché africain, avec l'espoir que les recommandations qui en émergeront renforceront l'engagement envers la Zlecaf, permettant une croissance durable pour les économies africaines.
Pour sa part, le président de la Confédération marocaine des exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi El Idrissi, a relevé l'importance d'établir un cadre propice aux investissements pour exploiter pleinement le potentiel du continent.
"L'investissement ne se limite pas à la création d'une entreprise, mais vise à construire un écosystème solide, à développer des chaînes de valeur continentales et à renforcer la résilience face aux défis mondiaux", a expliqué M. Sentissi El Idrissi.
Pour lui, il faut dépasser les frontières nationales et favoriser les échanges intra-africains, ce qui implique d'ouvrir les marchés tout en préservant les intérêts stratégiques, en adoptant une approche de partenariat équitable et bénéfique pour toutes les parties concernées.
"Pour que la Zlecaf réalise pleinement son potentiel, deux conditions doivent être remplies : optimiser la chaîne logistique et respecter les principes de développement durable", a-t-il souligné.
Dans ce sens, il a proposé la création d'une union africaine des exportateurs privés et d'un fonds public africain de soutien aux exportateurs pour renforcer la coopération et l'assistance financière.
Organisé par le ministère de l'industrie et du commerce du Maroc et l'ASMEX, ce Business Forum vise à offrir de multiples perspectives sur l'intégration régionale et les stratégies de développement des échanges intra-africains.